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 [Histoire d'un Fan] La Porte de Baldur
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Balduran Lavidah
Seeker

France
83 Posts

Posted - 30 Jul 2010 :  17:36:35  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote  Delete Topic
Prologue :


Première nuit de l’automne.
Le ciel est sombre et orageux. Dans une cité portuaire de la côte des Épées, tout le monde est rentré pour se protéger de la tempête. Sauf les fidèles du dieu de la colère et de la foudre, Talos le Vengeur. Les activités semblent s’être arrêtée et la ville animée devient une ville passive pour cette nuit. Le ciel gronde. Les devins annoncent de grand malheur. Les premiers fracas du tonnerre font trembler les fenêtres et des éclairs illuminent le ciel qui s’obscurcie lentement. Le vent garde encore son calme pendant que les derniers navires au port sont solidement amarrés. Des prophètes chantent des prières pour se protéger des malheurs divins. Pendant ce temps quelques individus encapés prennent la direction des districts nord et descendent par les égouts.

Alors que le soleil se couche derrière l’immense masse orageuse, la ville s’éclaire avec quelques lampes, fenêtres de foyer pas encore fermés et la foudre. Parmi les sept plus hautes tours de la cité, deux d’entre elle, particulièrement imposantes dans le ciel, se charge en énergie et des globes chatoyantes canalisent les éclairs formant un magnifique jeu de lumière. Sinon, la ville semble continuer lentement son sommeil malgré les bruits de l’orage.
Pourtant, quelque chose va se produire. Les devins ont-ils raison ?
Sur la plus haute tour, près du quais, personne ne peut voir la scène qui s’y déroule. Une porte s’ouvre lentement et en sort un étrange individu. Il avance lentement. Ses pas sont déséquilibrés et il ne tarde pas à tomber. Il s’agit d’une personne en armure portant un tabard rouge marqué d’une main de feu. Cet insigne représente l’armé de l’ordre du « poing enflammé », gardien de la cité de la Porte de Baldur, l’une des plus jeunes villes de la côte des Épées née pendant les Temps Troubles*. Cette fameuse ville qui est sur le point de dormir.

Pourquoi cet individu qui représente la loi est-il totalement effrayé et épuisé ? La réponse ne tarde pas à venir lorsque la porte derrière lui vole en éclat. Une ombre imposante est dévoilé par le flash d’un éclair. Dans une armure d’ébène dont la carrure pourrait effrayer les plus nobles armées, un démon se met à rire d’une voix rauque et grave. Mais au fur et à mesure que nos yeux s’adaptent aux ombres de la nuit, l’armure devient de plus en plus perceptible. Et l’être maléfique n’est rien de plus qu’un homme disposant d’une grande force physique. Ce qui apparaît dans un premier temps est la clarté de son regard argenté tel un reflet de lune au travers de la visière. Puis son casque aux formes étranges qui pourrait être la tête d’un démon. Et enfin son immense pendentif de forme hexagonale et doré. C’est ce que fixe le soldat en rampant sur le dos comme une araignée. Il ne lâche pas d’un regard le crâne symbole du dieu de la mort, la haine et la folie, Cyric le Pourfendeur*. La sueur qui coule le long de son corps est comme la glace. La sensation du froid si intense qui brûle le corps de mille aiguilles acérées. Celle que l’on nomme dans ce bas monde : la Terreur.
La panique fait perdre la raison a n’importe qui, jusqu’à qu’il réalise la situation. Le soldat est pris au piège. Il ne peut pas escalader le mur de grilles qu’il heurte. Il est face à son oppresseur qui a pour arme sa force titanesque. Dans un dernier effort, il tente un dialogue.

« _ Pi…Pitié ! Laissez m…moi ! Je v…vous en supplie ! Bégaye la proie.
_ JE serais le dernier, répond le chevalier noir de sa voix rauque ! Et VOUS, vous serez le premier à disparaître, point-il du doigt avant de commencer à avancer. »

Bras en avant, presque pétrifié, il cherche quelques arguments.

« _ Non ! I…Il en a d’autres ! Je sais où ils se cachent… »

Il n’a pu finir sa phrase. Le démon l’a mis à terre en un seul coup. Celui-ci est si violent que le casque du soldat est enfoncé et éjecté. Il a laissé sur son visage une griffure d’acier. Alors qu’il cherche un point avec ses yeux, le chevalier d’ébène l’attrape par la gorge et le soulève comme un fétu de paille. Puis, il brise les grilles avec son bélier humain. Le soldat est au-dessus du vide et tente encore avec le peu de raison qu’il lui reste de demander clémence. Mais il a trop peur et dans la panique frappe la poigne du chevalier avec sa misérable force. Voyant qu’il préfère tomber, le démon choisis la mort la plus lente qu’est la pendaison. Il ressert de plus en plus l’entrave, broyant la pomme d’Adam et brisant légèrement la nuque. Et quand la mort arrive, que le cœur va s’arrêter, il lâche le poids. La chute est rapide et le corps heurte que le sol. Le bruit est étouffé par le cri Talos le maître de la foudre.

Au petit matin, le soleil brille. La tempête est terminé et les prêtres de Lathandre, le seigneur de l’Aube, prononcent les chants de l’éveil en son honneur. La ville portuaire reprend à nouveau ses activités. Parmi la population, un pêcheur a du mal à apprécier la clarté du soleil. Car le pauvre malheureux commence mal sa journée. Il est seul dans son lit pendant que sa femme s’amusait soit disant avec des amies. Sa chaumière est inondée car la tempête a provoqué une fuite. Son vieux chat est mort et les mouches ont déjà commencé leur travail. Son filet n’est pas réparé. Et il n’a pas de quoi prendre un petit déjeuné. Il se résigne cependant à arpenter sa rude journée en commençant par aller à la capitainerie pour réparer son filet et préparer son travail quotidien. Il est le premier au quais. En longeant le district des commerces passant sur l’aile Est de la maison du Trône de Fer*, il découvre la carcasse d’un soldat du Poing Enflammé. Il y a du sang partout le long des galets cimentés, le reste d’armure et vêtements, mais pas de corps.

« _ Par tous les dieux, que diable s’est-il passé ici, s’écrie le pêcheur ! Il ne manquait plus que le reste d’un meurtre pour me dire qu’il ne fallait pas me réveiller ce matin. Que peut-il m’arriver de pire ? »

Et il aurait mieux fait de ne pas poser cette question. Mais il ne peut pas imaginer la suite. Alors qu’il donne l’alerte pour annoncer la funeste nouvelle, on lui demande de venir au donjon de la garde pour recueillir des informations. L’enquête ne dure pas longtemps. La conclusion est que le pêcheur est reconnu comme l’assassin par Angelo, un des supérieurs de l’ordre du Poing Enflammé. Il est exécuté sur la place publique le matin même. Cette histoire laisse passer quelques rumeurs. Ni plus … Ni moins.


Meurtre, complot, prophétie … Ainsi commence l’une des histoires des Royaumes Oubliés, celle la Porte de Baldur.

LZ

"Le savoir s'apprend. La curiosité forme le savoir."

Nicolai Withander
Master of Realmslore

Denmark
1093 Posts

Posted - 03 Aug 2010 :  17:44:44  Show Profile Send Nicolai Withander a Private Message  Reply with Quote
English dude... English!
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Ashe Ravenheart
Great Reader

USA
3240 Posts

Posted - 03 Aug 2010 :  18:13:10  Show Profile Send Ashe Ravenheart a Private Message  Reply with Quote
What our RUDE Nicolai is trying to say is that there's no translation on this post, unlike your previous posts.

I actually DO know everything. I just have a very poor index of my knowledge.

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Nicolai Withander
Master of Realmslore

Denmark
1093 Posts

Posted - 03 Aug 2010 :  19:35:11  Show Profile Send Nicolai Withander a Private Message  Reply with Quote
Ohh... sorry. I did not mean to be rude. I was quoting Transformers! Sorry If I came off like a jerk!
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Ashe Ravenheart
Great Reader

USA
3240 Posts

Posted - 03 Aug 2010 :  19:48:36  Show Profile Send Ashe Ravenheart a Private Message  Reply with Quote
quote:
Originally posted by Nicolai Withander

Ohh... sorry. I did not mean to be rude. I was quoting Transformers! Sorry If I came off like a jerk!

I understood it, but I figured I'd point it out since Balduran's running the forums translated, so it might not have come across the same...

I actually DO know everything. I just have a very poor index of my knowledge.

Ashe's Character Sheet

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Balduran Lavidah
Seeker

France
83 Posts

Posted - 04 Aug 2010 :  14:46:04  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Chapitre 1 : Château Suif




Nichée en haut des falaises de la côte des Épées, la Grande Bibliothèque était face à la mer des Lames Bleues. Au cœur de la forteresse de Château Suif reposait le savoir du monde. Le plus grand héritage d’Alaundo le célèbre Voyant du Royaume de Féérune. Il laissa derrière lui un grand nombre de prophéties dont certaines s’étaient déjà réalisées.
Mais avant d’avoir été la demeure de ce noble devin, Château Suif fut fondé par un ancien aventurier Candle Masarin. Nombreux furent ceux qui avaient récolté gloire et fortune sur Abeir-Toril (*). Candle avait été l’un des plus grands capitaines de son époque. Plusieurs de ses disciples furent par la suite des personnes influentes et grands explorateurs. Cependant Candle n’avait pu apprécier bien longtemps son majestueux château. Ce qui fut sa dernière demeure fut envahie par de redoutables créatures qui ne furent jamais identifiées dans l’histoire. Elles avaient tué la personne que le capitaine chérissait le plus au monde. Ne voulant plus revivre une telle expérience, le capitaine entreprit un long voyage avec ses deux enfants vers l’épine Dorsale du monde (*). A partir de là, le nom des Masarin disparut à tout jamais.
Pendant sept décennies, le château fut abandonné. Ce ne fut qu’en l’an 1302 (*) qu’Alaundo y établit sa bibliothèque et y régna pendant soixante deux ans en temps que Gardien des écrits. Le donjon se dressait sur un immense piton rocheux d’origine volcanique qui surplombait la mer. La forteresse et ses nombreuses tours devinrent un monastère où les plus grands érudits y effectuaient des pèlerinages. Château Suif n’était certes pas une villégiature mais on pouvait y trouver une échoppe, un temple en l’honneur d’Oghma (*) et une auberge. Pour avoir accès à ce lieu, la plus part des voyageurs devait s’acquitter d’un droit d’entrée : un livre. Ceux qui souhaitaient consulter un ouvrage de la bibliothèque faisait don d’un autre ouvrage de grande valeur.

Les moines de Château Suif (qui ne revendiquaient aucune confession et se étaient eux-mêmes baptisés les Acolytes) faisaient également leurs quêtes du savoir et dépêchaient des émissaires, dans le plus grand secret, afin de se procurer les manuscrits qu’ils convoitaient. Pour avoir le droit de parcourir les rayonnages de la bibliothèque, un étranger devait également être parrainé par un mage reconnu. La plus part des livres reçus sous forme de don était souvent des ouvrages de magie sans grand intérêt.
Cette communauté était dirigée par le Gardien des Écrits, assisté du Premier Lecteur (deuxième personnage dans la hiérarchie et traditionnellement, le sage le plus érudit du monastère). Sous leurs auspices officiaient également des Grand lecteurs, au nombre de huit, et étaient aidés dans leurs tâches par le Chantre, le Guide et le Portier. Le Chantre conduisait le chant ininterrompu des prophéties d’Alaundo, secondé par trois personnages : la voix du Nord, du Sud et de l’Est. Le Guide enseignait. Le Portier accueillait les visiteurs tout en assurant la garde et le ravitaillement de la communauté. La forteresse centrale de Château Suif, qui était aussi la tour la plus haute, se trouvait au cœur d’un somptueux jardin en terrasse.

Excepté en de rares occasions, aucun visiteur ne pouvait demeurer à Château Suif plus de Dix jours consécutifs et il n’était pas autorisé à ces derniers de pénétrer de nouveau dans l’enceinte du monastère avant un mois. Les cinq sous officiers du portail assuraient le maintien de l’ordre assistés dans leur tâche par des moines armés.
Parmi les moines, les Anachorètes s’inscrivaient au bas de la hiérarchie. Ils cherchaient, rapportaient, transportaient. Au dessus d’eux, les Scribes copiaient les manuscrits ou rédigeaient des ouvrages destinés ensuite à la vente (ce qui représentaient la principale source de revenu de la communauté). Venait ensuite les Chantres et les Grands Lecteurs. Le Gardien des Ecrits était à ce jour Ulraunt, un mage fier et Hautain. Le Premier Lecteur actuel, Théthtoril, avait une érudition et une telle prestance que les visiteurs le confondaient souvent avec le Gardien.

Il existait à Château Suif une règle absolue : « Ceux qui détruisent un savoir, que cela soit par la plume, le feu ou l’épée seront à leur tour détruits. » Ici, les manuscrits avaient plus de valeur que la vie d’un homme.
Cette loi fut appliquée hier, le deuxième jour de l’été (*) de l’année 1376. Deux hommes qui s’étaient fait passer pour des marchands avaient pour objectif un meurtre. Ils s’étaient attaqués à un jeune moine du monastère. Il était l’enfant adoptif d’un des huit Grand Lecteur. Alors qu’il lisait dans un coin isolé l’une des nombreuses copies des prophéties d’Alaundo le sage, les deux assassins tentèrent leur coup. La chance tourna en faveur du moine qui parvînt à éviter l’attaque en traître. Par la suite, il fut aidé par une amie et ils parvinrent ensemble à maîtriser nos deux lascars. Les gardes arrivèrent ensuite suivi de Ulraunt et Théthoril. C’était à ce moment là que Tymora, déesse de la chance et des joies, abandonna nos deux jeunes lecteurs.
Durant la confusion, une lame avait transpercé un ouvrage. Quand Ulraunt découvrit le grimoire profané, il entra dans une rage qui fit trembler toute la forteresse. Car le livre perforé de part en part était celui que consultait notre jeune moine, les prophéties du maître. Même si ce n’était qu’une copie, pour le Gardien s’était le plus grand des blasphèmes. Son premier ordre était d’exécuter tout le monde dans la cour. Les deux lecteurs ne furent pas étonnés par un tel comportement, cependant leur vie était menacée. Théthtoril parvînt à calmer le pauvre homme afin qu’il recouvrit ses esprits.
Le conseil des Grands Lecteurs se réunit pour juger du sort des deux assassins. « la loi est là et elle sera appliquée » annonça Ulraunt en fin de procès. Leur tête fut accrochée au dehors de l’enceinte comme signe d’avertissement. Par la suite, un deuxième procès eut lieu. « Ils devront partir demain car leur présence nuit aux ouvrages de notre bibliothèque » déclara à nouveau le Gardien. La peine capitale fut évitée. Mais l’exclusion n’était pas non plus une bonne nouvelle.

En ce troisième jour de l’été, Château Suif allait connaître des jours bien tristes. Le départ de nos deux lecteurs avait déçu une majorité de la population qui les appréciait grandement. Celui qui allait avoir la charge de les accompagner était leur tuteur, Gorion.
Gorion Lavidah était un noble mage qui était autrefois au service et parent de la famille royale de Saradush (*). Il fut également l’un des plus éminents agents de l’organisation secrète des Ménestrels, groupe de valeureux aventuriers qui agissaient pour l’équilibre de Féérune. Cet homme était une personne fière qui compensait son âge avancé par une débordante vitalité. Son regard sans faille ne semblait rien laisser au hasard. Sa barbe était grise et soignée comme pour la majorité des grands sages. Ses connaissances dépassaient l’imagination des autres. En temps que père adoptif et oncle, Gorion transmit une partie de son savoir.
Voilà seize années qui s’étaient écoulées dans l’enceinte de Château Suif pour son enfant Balduran. Ce jeune homme était particulièrement grand de taille et il avait les cheveux châtains avec des yeux bleu azur. Il passait le plus clair de son temps à lire les passionnantes histoires de la bibliothèque et était particulièrement aimable avec les visiteurs. Le monde extérieur l’intéressait au plus haut point. Il avait toujours rêvé de voir le monde et de faire de grands voyages pour le connaître. Ce bannissement allait être une chance, bien qu’il aurait préféré éviter de vivre ce qui c’était passé la veille.

Balduran Lavidah avait quelques dons à son actif. Il avait une bonne connaissance dans le maniement des armes et des sortilèges. Il eut deux instructeurs au monastère. Il apprit à se servir d’une épée auprès du forgeron et aubergiste, Dan Whinthrop. Cet homme imposant et plein de vigueur fut autrefois le célèbre chasseur de prime Dan Fury et sa maîtrise de l’épée était légendaire. Quand à la magie, ce fut son tuteur qui lui enseigna les arcanes. Gorion s’averra être un instructeur d’une grande patience et sans pitié. Il fut toutefois ravi de voir son fils faire des progrès incroyables en quelques années. Cependant, même si l’apprentissage des sortilèges fut satisfaisant, Balduran avait un grand défaut. Il était très limité dans le nombre d’incantations qu’il pouvait jeter dans une journée. Dans le pire des cas, il s’écroulait de fatigue en quelques secondes. Avec le temps, Gorion pensait que ce problème allait se résoudre. Mais ce ne fut jamais vraiment le cas. Son fils décida toutefois d’essayer de faire un choix dans ses sorts de prédilection et trouva un bon équilibre en combinant la magie et les armes.

Mais qui était vraiment Balduran ? Il se posa lui-même la question en ce funeste jour. Car pour vouloir l’assassiner et surtout pouvoir l’atteindre dans le refuge que représentait Château Suif, il fallait qu’il soit quelqu’un de spécial. Hors, il lui semblait qu’il était une personne ordinaire, un pauvre moine qui ne connaissait pas vraiment le monde qui l’entourait sauf au travers des récits de voyageur. Trois solutions s’offrirent à lui.
Une mauvaise cible.
Un lien avec ses vrais parents dont il ignorait presque tout sauf de leur origine, Saradush.
Il était un moyen d’atteindre Gorion, agent Ménestrel.
Il passa toute la journée d’hier à méditer sur ces trois hypothèses et il ne parvînt pas à distinguer la bonne réponse. Son esprit se tourna alors vers d’autres idées lorsqu’il ferma pour la dernière fois la poignée de son foyer. C’était qu’au dernier moment qu’il réalisa la fin de sa vie à Château Suif.


(les nombreuses * sont réservés à de futurs références ou définitions d'un lieu ou bien encore à une correction)

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Balduran Lavidah
Seeker

France
83 Posts

Posted - 10 Aug 2010 :  14:34:45  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
«_ Alors, te voilà enfin prêt pour le départ Balduran ? »
La personne qui se dressa derrière lui était un homme vigoureux légèrement plus âgé que lui et portait le nom d‘Apollon Icaor. Tout comme lui, il était l’un des fils des Grands Lecteurs, le paladin Frejus Icaor de la Main d’Azure.
Le père fut reconnu par ses actions dans les cités du Nord, en particulier contre une secte de Sorciers et de Nécromanciens. Il devait également son titre à Château Suif pour avoir fait amener les ouvrages d’une bibliothèque perdue dans le temps. Le résultat était qu’un étage complet avait été totalement rempli. Il fit venir son fils, il y a quelques années de cela pour qu’il s’imprègne un peu de la sagesse de ce lieu. Apollon avait une carrure que l’on pouvait qualifier de « taillée dans un roc ». Ses cheveux étaient légèrement gris bleutés tout comme ses yeux.
Il souriait d’un air hautain. Balduran lui répondit :
« _ Je crois que oui. Cependant … Tout ceci risque de me manquer.
_ Quoi, demanda Apollon ? Ces milliers de livres poussiéreux ? Notre très cher Gardien ? Ou bien la vieille Nasdiel qui ne cesse de perdre ses affaires dans ce minuscule monastère ?
_ Un peu de … Pas ce rufian d’Ulraunt, se reprit Balduran ! Son comportement était indigne de la place qu’il possède.
_ Pourtant, ajouta son ami, il n’y a personne qui a autant d’amour pour les livres. Et puis, c’est grâce à lui que tu sors d’ici. Te voilà libre !
_ Ton manque de sagesse te portera préjudice. La citadelle reste le refuge le plus sûr. La quitter maintenant est une grave erreur pour moi. »

Apollon eut un pas de recul. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il avait entendu.
« _ Ce n’est pas toi qui rêvait de voir le monde ? Vivre une vie d’aventures et te battre pour faire entendre tes idéaux ? Seize ans enfermé ici ne t’as pas paru ennuyeux et triste à mourir ? »
Balduran avança sans répondre. Il préféra éviter toute discussion supplémentaire. Apollon persista. Et il décida d’y aller à la manière forte. Il ramassa un bâton et le rattrapa silencieusement. Il le frappa de dos sans hésitation. Mais le lecteur para de justesse le coup. Les deux se regardèrent droit dans les yeux.
« _ Alors, demanda Apollon ? Tu ne vas pas me dire que la vie d’aventurier n’est pas faite pour toi ?
_ Tu es … Pathétique. »
D’un mouvement rapide, Balduran abrégea le combat et son ami tomba à terre sans avoir vraiment eu le temps de répliquer. Le jeune Icaor était le plus faible et il n’avait jamais pu gagner un duel. Il aurait bien voulu saisir sa chance au moins une fois avant de le quitter même si le coup était en traître. Toutefois, la défaite lui importait peu. Il voulait surtout faire agir Balduran.
« _ Je ne suis pas pathétique, protesta Apollon ! Je ne fais que mettre à jour tes capacités. Tu es une personne talentueuse.
_ Le ‘’talent’’ … Une qualité qui me fait défaut. Bon allez, relèves toi. »
Le lecteur lui tendit la main qu’Icaor saisit volontiers.
« _ Polo, commença Balduran … Je vais te donner de bons conseils avant de te quitter. Si tu ne veux pas finir ta vie au milieu d’un champ de bataille, cesses de croire que le bien triomphe toujours du mal ; de faire confiance en tes amis d’un jour ; et, surtout, de croire que devenir un grand combattant signifie d’être la justice.
_ La force donne le pouvoir de vaincre. Les paladins sont les phalanges de la justice grâce à la puissance et non avec des mots. »
Le lecteur ferma un instant les yeux. Il sait qu’il n’arriverait jamais à le faire changer d’avis. Il n’y pouvait rien. Il aura tout de même essayé une dernière fois.
Sans rien ajouter, les deux compères avançaient. Ils se quittèrent au seuil de la deuxième enceinte. Derrière les murs se dressait une imposante tour, bibliothèque du Savoir du Monde, le donjon de Château Suif.

Icaor reprit la direction du travail quotidien et laissa son compagnon. Devant le lecteur se trouvait un petit jardin cubique composé de hauts cyprès et autres plantes à fleur dont une fontaine s’enchâssait en son centre. Il formait un carrefour agréable avant d’atteindre le donjon. Dans un angle, Balduran fut interpellé par une jeune fille de son âge. Une autre personne qui voulait lui souhaiter bon voyage.
« _ Psst ! C’est moi Imoen, intervînt la jeune femme ! J’ai quelque chose à te dire avant que tu ne partes. »
Tout comme Balduran, Imoen avait eu droit à des faveurs et avait vécu son enfance à Château Suif. Son tuteur légal était Dan Whinthrop. Mais il n’avait jamais réussi à éduquer correctement sa fille comme il le souhaitait. Pourtant, en grandissant, la jeune femme avait pris des traits magnifiques avec une coiffure lisse de couleur orangée rosée et on pouvait la confondre avec les filles de la noblesse. Elle était aimable et s’exprimait très convenablement avec des étrangers. Cependant, elle avait un grand défaut : une méchante curiosité. Surnommée la ‘’souris rose’’, sa discrétion était sans égale à Château Suif. Elle devait tout savoir, voir mieux que la personne qu’elle avait épié. Si elle passait son temps à suivre les cours au lieu d’espionner les gens, elle aurait pu devenir une lectrice honorable. Ce ne fut pas le cas.

Comme le savait Balduran, elle allait lui apprendre des choses concernant son voyage.
« _ Bonjour ‘’petite’’ (le surnom de Balduran pour Imoen). Qu’as-tu à me révéler ?
_ Je ne suis pas ’’petite’’, rechigna Imoen qui ne supportait pas ce surnom. J’ai le même âge que toi. Et je ne suis pas là pour te parler de ta f… de ton voyage. Je suis venue te dire au revoir. »
Le jeune lecteur n’était pas dupe. Elle savait des choses qu’il voudrait savoir avant de partir. Il avait appris déjà que son exil forcé était accompagné par un autre prétexte.
« _ Oh, j’ai cru que tu avais découvert des informations. Mon père ne m’a presque rien dit sur ce voyage. Juste que nous allions à Saradush pour retrouver des membres de ma famille et les parents d’Imanienn. Il était très soucieux hier pendant le procès. Tout est allé si vite.
_ Il y a de quoi être soucieux, répondit Imoen… Enfin… Tu as été attaqué hier. Ce voyage ne sera pas une promenade. Ce n’est certainement qu'un début.
_ Tu as raison. Château Suif, une vraie forteresse, a été souillé par l’incroyable ruse de deux assassins. Et ils avaient certainement des complices. Et j’ignore toujours pourquoi j’étais la cible. »
Le lecteur tentait de tourner autour du pot pour obtenir ce qu’elle savait. Une attaque directe n’aboutirait à rien. Cependant, Imoen n’était pas dupe à ce point.
« _ J’espère qu’il ne vous arrivera rien et que nous pourrons nous revoir dans de meilleurs jours. Vous étiez un peu de ma famille après tout. Je vais me sentir seule avec papa.
_ Je te remercie Imoen, répondit Balduran. Mais je crois savoir que tu aimerais aussi partir avec nous. Je pourrai influencer mon père pour réaliser ton souhait. Il est encore temps. »

Imoen était toute rouge. Balduran avait lu à travers ses pensés. Et la cible avait été touchée. Mais pas encore au centre. La jeune femme se remit vite du choc.
« _ Non, Gorion ne voudra pas. J’en suis certaine. Tout ce que tu diras ne passera pas le mur qu’il représente.
_ Nous pouvons toujours essayer, commença Balduran …
_ Je suis désolée, mais je ne peux pas rester plus longtemps. Papa a besoin de moi à l’auberge. A … Au revoir. »

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Balduran Lavidah
Seeker

France
83 Posts

Posted - 16 Aug 2010 :  17:15:00  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Elle disparut très rapidement sans que Balduran ne puisse ajouter quoi
que ce soit. Étrange. Ce mot revenait souvent quand on parlait d’elle. Avec Imoen, on s’attendait toujours à l’inattendu et l’inexpliqué.
Le temps n’était plus aux questions et Balduran ne devait plus s’attarder davantage. Il continua alors son chemin et rejoignit son père et sa cousine. Gorion l’attendait patiemment.
« _ Ah vous voilà mon enfant, dit le père de sa voix douce et apaisante. Je vois que vous êtes prêts à partir. Le soleil est suffisamment bas maintenant pour commencer notre voyage. Nous allons marcher de nuit.
_ Pourquoi cette contrainte père, demanda Balduran ? Vous pensez qu’il y aura des risques ?
_ Moi aussi je suis intriguée mon oncle, ajouta Imanienn. »
Derrière sa cape, la cousine de Balduran cachait sa carrure. Elle semblait fine, mais sa musculature était développée. Elle était la dernière des trois filles de la longue lignée d’une famille de noblesse de Saradush, les Santele. N’ayant pas eu de garçon, la plus âgée épousa l’intendant de Saradush dont aucun étranger ne connaissait son vrai visage. Imanienn suivit de son côté les doctrines de Waukyne, la déesse Protectrice du commerce disparue durant les Temps Troubles. Elle choisit la voie du combat en devenant une moine au poing de fer. Elle portait le blason de Waukyne, la patte d’ours bleu avec une pièce d’or au centre et avait suivit une formation prêtresse auprès de Tethtoril le premier Lecteur sous les ordres du Dieu Mystra. Elle fut arrivée la même année qu’Apollon Icaor.

« _ Je l’ignore, répondit Gorion. Je préfère prendre des précautions même si personne ne sait que nous partons.
_ Père, avant de partir, j’aimerais au moins savoir un détail.
_ Oui mon enfant ?
_ Suis-je la cible en cas d’attaque ? »
Gorion regarda son fils d’un air inquiet. Il était vrai qu’ils n’en avaient pas parlé.
« _ Vous l’avez deviné mon enfant ?
_ Dan m’en a parlé juste avant de le quitter à l’auberge, répondit Balduran après une petite pause.
_ Oui, je comprends, ajouta d’un voix calme le vieil homme. Il a certainement bien fait de te révéler ce détail.
_ Mais alors, intervînt Imanienn ! Balduran, tu as fait quelques choses qui…
_ Ne cherchez pas à comprendre davantage. Nous en parlerons quand nous serons à l’abri. Hors du territoire de la Côté des Épées. »

Gorion n’en dit pas plus. Le petit groupe franchit la dernière muraille de Château Suif et ils débutèrent leur long voyage. Balduran posa un dernier regard sur les deux têtes qui ornaient l’entrée. Qui étaient-ils ? Pourquoi étaient-ils leur cible ? Il savait que les réponses ne tarderaient pas à venir. Cependant, contrairement à ses habitudes, il était impatient. Il avait du mal à se contenir de poser des questions à son père. Il avait même réfléchi à un moyen discret pour utiliser Imanienn comme intermédiaire. Il se retenait vraiment difficilement. Ça le brûlait de l’intérieur. Pour essayer de se changer les idées, il sortit un étrange objet de son sac. Il s’agissait de la garde d’une épée finement forgée composée d’écailles métalliques rouge. Elle lui avait été donnée par son maître d’arme Dan Whinthrop. Dan lui avait raconté l’origine de cet objet. La lame était forgée non loin de là dans le village de Bérégost sur la route des Côtes. L’ancien guerrier ne pensait pas rester à Château Suif. Maintenant, en offrant à son disciple le flambeau, cette arme va enfin être terminée.
Balduran voyait son propre reflet dans l’opale noire au croisement du T. Étrangement, l’image ne semblait pas difforme malgré la sphéricité de la pierre. Il y plongea son regard. Une impression mystérieuse l’envahit. Il lui semblait que c’était les yeux de quelqu’un d’autre qui s’y reflétaient.

La nuit vînt à tomber. Château Suif était loin à présent. Dans un décor où tout était gris, la vigilance était accrue. Gorion enflamma une torche et regarda les alentours. Il demanda de forcer la marche.
« _ Dépêchez vous mes enfants ! La nuit va aller en s’épaississant et nous devons rejoindre nos amis en milieu de journée à l‘auberge du bras Secoureur. Il … »
Le mage s’arrêta. Son pied était posé sur une étrange pierre lisse. Il approcha sa torche.
« _ Attendez … Quelque chose ne va pas … »
Soudain dans la pénombre, des formes se dessinaient. Quatre silhouettes imposantes se rapprochaient, barrant le chemin. Le flambeau éclaira le premier d’entre eux. On aurait dit un démon. Mais c’était un chevalier dans une armure d’ébène.
« _ Nous sommes tombés dans une embuscade, s’écria Gorion qui se mit devant pour protéger ! »

Les trois autres les encerclaient. Sous des grognements et le fracas de leur gourdin, ils commencèrent une danse mortelle tels des animaux sauvages traquant une proie. La méthode sanguinaire des ogres. Cependant, ils calmèrent leur ardeur, obéissant au doigt et à l’œil. Leur chef se tînt droit, enfonçant légèrement sa lame dans le sol. Son regard luisait dans
l’obscurité. Deux feux argentés d’un éclat semblable au clair de lune. De sa puissante voix rauque, il s’adressa à Gorion.
« _ Nous revoilà face à face vieil homme. Vous avez si peu changé avec le temps.
_ Par le feu de mon maître, c’était donc vous qui avez organisé cet attentat ?
_ En effet. Un regrettable échec il me semble, dit le chevalier en posant un instant son regard dans la direction du fils. Vous êtes pris ! Rendez-vous et il ne vous sera fait aucun mal. Si vous résistez …
_ Si vous croyez que nous allons nous rendre, vous vous trompez, interrompit Gorion ! Écartez vous, vous et vos acolytes. Et il ne vous arrivera rien.
_ Désolé vieil homme, que vous le preniez ainsi. »

Cette fois, les trois ogres étaient libres de leurs chaînes invisibles. Le signal était lancé et chacun se rua sur une cible. Celui qui s’attaqua au magicien ne fit pas trois pas avant de tomber. Gorion l’avait foudroyé d’un éclair lancé de sa main droite, brûlant instantanément tout son corps. Cependant, il offrit une diversion nécessaire à son maître qui arriva au corps à corps. Maintenant le tuteur ne pouvait plus aider ses protégés sous peine de prendre un coup d’épée acérée.
Imanienn Santele alla à la rencontre de son adversaire, le désarmant d’un coup marteau de guerre. L’ogre tenta alors de l’attraper avec ses mains. Ceci se révéla inefficace, se trouvant devant un obstacle inattendu. La jeune prêtresse rivalisait avec la force de son imposant adversaire. Elle utilisa ses maîtrises de combat martial et parvînt à vaincre l’ogre au bout d’un certain temps.
Quand à Balduran, le combat était plus délicat. Celui qui le prit en chasse voulait profiter de sa taille pour maintenir des distances. Contrairement à son père et maître, il n’avait pas assez de connaissance pour lancer un sortilège aussi efficace que la boule de foudre. Et sa magie ne pouvait rien contre un adversaire d’une taille démesurée. Il garda son calme et fit face avec son unique arme : un bambou qui lui servait de bâton de marche. L’ogre ricana voyant qu’on lui proposait une brindille face à son tronc d’arbre. Il frappa sans hésiter. Le jeune homme alla à la parade. Des centaines de débris venaient s’étaler au sol. Le géant tomba ensuite, transperçé de part en part. Le bambou enchanté était aussi tranchant et résistant qu’une lame d’acier. Mais le combat n’était pas fini.

Une lumière violette et une voix de femme le fit réagir. Une magicienne
lui lança un sortilège dans le dos. Une flèche enflammée vînt lui
transpercer l’épaule gauche. Le choc le projeta au sol. La femme ria de son lâche exploit perdant ainsi un instant de vue son combat. Balduran répliqua pendant ce relâchement et elle reçut un projectile magique en pleine tête. Le sort fut efficace compte tenu sa petite taille. La magicienne se plia en deux, les mains sur son visage.

« _ Misérable ! Tu vas payer pour ce que tu as fait à Dria, dit une voix rauque. »
Balduran se retrouva nez à nez avec le chevalier. Il mit un genou à terre et tenta de parer le coup de lame. Sa posture était trop déséquilibrée pour garder pied. Surtout durant une confrontation aussi violente. Il crut que ses bras allaient s’arracher et il fut désarmé. Son épaule brûlée ruisselait de sang. Le chevalier entreprit son dernier assaut pour le transpercer de son immense épée. Du sang perla sur le visage de Balduran … Le sang … de Son père, Gorion.

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Zireael
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Posted - 19 Aug 2010 :  08:33:48  Show Profile  Visit Zireael's Homepage Send Zireael a Private Message  Reply with Quote
I can understand only a bit of French. So the translation would be helpful.
Nice name you picked for your PC. Might cause some trouble if he's going to own the Cloak/Helmet of Balduran

SiNafay Vrinn, the daughter of Lloth, from Ched Nasad!

http://zireael07.wordpress.com/
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Balduran Lavidah
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Posted - 24 Aug 2010 :  12:25:58  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Chapitre 2 : la fin d’un noble héros


La lame resta immobile, figée devant Balduran. De longues traînées de sang s’écoulaient sur le sol. Gorion regarda en tremblant son fils adoptif droit dans les yeux. Il portait un étrange sourire aux lèvres.
« _ Non … NON ! Je ne voulais pas, s’exclama le chevalier noir !
_ Gorion ?! ASSASSIN, hurla cette fois Imanienn dans une rage folle !! »
Elle s’était élancée pour frapper de son poing l’ennemi tant haït. Celui-ci attrapa la poignée et la projeta à terre. Le mage finit sa chute lentement au pied de son enfant qui n’avait pas la force de le prendre dans ses bras endoloris. Le regard de Gorion était vide. Ainsi était tombé le plus grand disciple d’Elminster et le père invincible.

« _ Sarevok, hurla la magicienne ! Tue-le ! Accomplis ton œuvre ! »
Le chevalier ne réagit pas tout de suite. Il retira soigneusement sa lame du corps de Gorion et la présenta ensuite à son vrai adversaire.
« _ Vas-y ! Il est à ta merci ! Venge moi ! »
Sa compagne avait le visage en sang et en larmes. Elle voulait voir celui qui l’avait blessé mourir avant de s’évanouir. Mais l’homme, Sarevok, baissa sa garde et alla la rejoindre.
« _ Je suis désolé Dria, répondit le chevalier. Mais je ne peux pas me permettre de le tuer. J’ai échoué.
_ Que… QUOI ? C’est toi qui … »
Elle s’évanouit dans ses bras, n’ayant plus la force de résister à la douleur. Sarevok, ainsi avait-il été nommé, se retourna à nouveau vers Balduran. On pouvait voir des larmes derrière sa visière.
« _ J’espère que tu sera digne de son sacrifice, toi le bienheureux, rugit-il. Tu auras trois jours. Passée cette date, ta vie va devenir un enfer. Où que tu iras, tu seras pourchassé. Ta tête est déjà mise à prix. Tu ne pourras ni dormir, ni manger !
_ Si il ne me reste que trois jours, alors dis moi qu’est-ce que je t’ai fait, demanda Balduran avec rage ? Car pour moi, celui qui devrait réclamer la tête de l’autre, c’est moi ! N’es-ce pas toi qui viens de tuer mon père ?
_ Ton père, dit lentement le chevalier … Si tu savais, tu me comprendrais. J’aurai tout donné pour pouvoir l’appeler ainsi. Mais toi, tu n’es qu’un chanceux. Les jours de bonheur sont terminés. Je te dis Adieu ! Gibier de potence ! »


Balduran n’avait pas la force nécessaire pour bouger. Il essaya avec quelques mots pour retenir son agresseur. Il n’était pas satisfait des maigres réponses qu’on lui avait fourni. Qui était Sarevok ? Pourquoi aurait-il voulu être à sa place ? Pourquoi cette décision de l’épargner ? Le chevalier noir et sa compagne disparurent dans l’obscurité de la nuit.
Imanienn s’approcha de son cousin. Elle pleurait sans dire un mot. Elle posa la tête de Gorion sur ses genoux et essuya le visage couvert de poussière et de sang. Balduran était immobile pendant que la prêtresse récita quelques prières de soin pour son épaule brûlée. Au bout de quelques minutes, le sort divin fit son effet et la blessure s’évapora comme si la flèche de feu n’avait jamais touché sa cible.
« _ Et voilà, plus une trace, dit à chaudes larmes Imanienn.
_ Merci ma chère cousine, répondit Balduran. Ton maître Tethoril doit être fier de toi.
_ Pourtant snif … Je ne suis … Snif … Je ne peux pas …
_ Calme toi Imanienn, ajouta-t-il d’une voie apaisante. Personne, ne le peut. Tu n’as rien à te reprocher. »

Balduran prit Imanienn dans ses bras qui hurla en sanglot. Quand à lui, il avait gardé son calme face à cette rude épreuve. Comme si Gorion l’avait déjà préparé. La mort lui semblait être une fatalité et que tout ce qui venait de se passer ne pouvait être modifié. Une chose était certaine à ses yeux : son père avait sacrifié sa vie pour la sienne et ceci depuis toujours. Maintenant, il devait agir seul et prendre des décisions. Sachant surtout que sa vie était menacée. Il n’avait d’ailleurs pas relâché sa vigilance et il tourna sa tête en direction de bruit de pas. Balduran fut étonné quelques secondes en regardant vers Château Suif. Éclairée par la clarté de la lune, une jeune femme munie d’un arc et d’un sac à dos venait de s’arrêter devant ce terrifiant spectacle. Trois hideuses créatures mortes et le sinistre rassemblement funeste. C’était Imoen qui les avait suivis.
« _ Par Oghma, s’écria-t-elle avec un pas de recul ! Vous vous êtes fait attaquer ? Gorion est … »
Balduran recouvrit le visage de son père avec sa cape. Imoen tomba sur les genoux. Elle se sentit misérable. Après tout, se faire repérer dans sa fuite n’était pas si grave. Mais être reçue avec la mort de Gorion était l’équivalent de la fin du monde. Elle avait imaginé qu’Imanienn allait lui faire la morale. Ce fut cependant avec une profonde tristesse qu’elle vint s’agripper à elle.


Une heure s’écoula depuis l’arrivée d’Imoen. Balduran mena le groupe vers Bras Amical. Derrière eux brûlait le corps de Gorion. Une haute fumée s’éleva dans le ciel. À plusieurs reprises, ils se tournèrent et vînt un moment où ils ne pouvaient plus rien distinguer. Suivant le sentier, ils parcoururent des kilomètres durant la nuit jusqu’au matin. Le soleil réchauffait la terre et de légères brumes s’élevèrent. Les trois jeunes gens n’étaient pas encore fatigués. Cependant, ils n’échangèrent aucun mot. Le meneur sentait que ses amies avançaient avec hésitation. La peur d’une nouvelle embuscade planait. Et puis, ils arrivèrent à une intersection. Balduran sortit sa carte. Il venait d’atteindre un chemin commercial nommé la Route du Lion (*). En prenant la direction de L’est, ils seraient dans six heures sur la voie principale de la Côte des Epées, une passe tournante entre toutes les cités de Féérune. Les routes étaient surveillées et des patrouilles circulaient régulièrement. Le groupe ne tarda pas à voir passer des caravanes et autres voyageurs. Cependant, peu d’entre eux étaient disposés à discuter. La plupart avait même l’arme à la main. Imanienn était inquiète et fut la première à chercher des réponses à une telle ambiance.
Un homme aimable lui répondit que la région n’était plus sûre. Régulièrement, des brigands attaquaient les caravanes. Et comme si cela ne suffisait pas, des conflits politiques ne cessaient de se développer. La guerre pouvait éclater à n’importe quel moment.

Ceci était de très mauvais augure. Ils évitèrent de parler de leur origine tout en essayant d’en apprendre plus sur leur agresseur. Apparemment, personne ne connaissait le nom de Sarevok ou de chevalier noir. Balduran s’en doutait. Son assaillant ne l’aurait pas épargné si il était connu.
Par la suite, le groupe marchanda ses services pour voyager avec une caravane. Le nombre était un facteur décisif pour ne pas être attaqué. Et des bras, homme ou femme, n’étaient pas refusés. Imanienn négocia avec un convoi en provenance de Nashkell, un petit village au sud du royaume. C’était un groupe de marchands richement vêtus qui avait déjà engagé quelques mercenaires. L’un d’eux avait reconnu le symbole de Waukyne. Ce signe les aida fortement pour intégrer la caravane. Imoen eut le droit de s’installer dans un chariot pendant que les deux autres participaient aux tours de garde.


Au bout de quelques heures, ils arrivèrent à la Route Côtière où ils firent une halte.
« _ Nous allons bientôt arriver à Bras Amical, annonça le chef des marchands. Leur rumeurs font vent de mauvaises nouvelles sur cette route. Il semblerait qu’un groupe d’ogres se soit installé sur les collines du bois des Dents Acérées. Soyez prudent messieurs Dames. »
Tout le monde s’était restauré et ils repartirent en direction du nord. La route était beaucoup plus fréquentée. La plupart des caravanes se composèrent avec davantage d’hommes. Il devenait évident que le chemin n’était plus aussi sûr qu’avant. Une forte tension planait. Et puis une curieuse rencontre se produisit.

« _ Hola voyageurs ! Auriez-vous un instant à me consacrer ? J’aurai besoin d’un petit renseignement. »
Un homme à pied descendait vers le Sud. Ce qui était le plus surprenant, c’était qu’il voyageait seul. Venait seulement après sa curieuse tenue. Il portait une élégante robe et un chapeau pointu de couleur rouge vif. Sa barbe était blanche et relativement longue. Mise à part ce détail, le voyageur ne semblait pas âgé. Il avait l’air d’avoir une vigueur d’un homme de trente, quarante ans. Ce qui était assez rare pour ce qu’on nommait Archi mage.
« _ Êtes-vous le meneur de cette noble caravane, demanda-t-il d’une voix mielleuse ?
_ Oui, répondit fièrement le marchand. Que voulez-vous savoir mon bon monsieur ?
_ Peu de chose en réalité. J’ai reconnu le blason de Nashkell, les têtes de Sanglier, et j’aurai voulu savoir si le festival aura lieu cette année ?
_ Oui bien sûr. C’est vrai que les conflits auraient pu l’annuler. Mais avant que ma caravane ne se mette en route, j’ai ouï dire que les premières tentes étaient déjà installées.
_ Excellent ! Merveilleuse nouvelle, s’exclama le magicien ! Je vais donc pouvoir me mettre réellement en route.
_ Je vous souhaite un agréable voyage mon seigneur. Mais dîtes moi. Je ne veux pas paraître trop curieux. Ne seriez-vous pas par hasard …
_ Elminster l’Avisé, l’héritier d’Arklon l’Ancien, intervînt une voix derrière eux.
_ Par le fil de Dame d’Argent, mais ce ne serait pas notre petit disciple Balduran, demanda le magicien ?
_ Bonjour grand maître, répondit le lecteur. Je suis ravi de vous revoir. Je ne m’attendais pas à vous retrouver ici. »
Balduran fit la révérence en témoignage des ordres hiérarchiques
« _ Allons, allons mon garçon, dit Elminster. Inutile d’en aller jusque là. Après tout, nous devions nous croiser d’un moment à l’autre. Votre père se repose-t-il dans un chariot ? Je dois m’entretenir avec lui. »
Il ne répondit pas tout de suite. Ce qui inquiéta l’archimage. Celui-ci comprit rapidement le pourquoi. Il demanda au chef de la caravane un instant afin de discuter seul à seul avec le lecteur. Imanienn était également à l’écart.

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Balduran Lavidah
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Posted - 01 Sep 2010 :  17:51:14  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
« _ Voilà, nous nous sommes suffisamment éloignés. Racontez moi ce qui c’est passé Balduran, demanda d’un ton calme Elminster.
_ Vous avez pu le deviner maître. Mon père est mort cette nuit. On nous avait tendu une embuscade Il a sacrifié sa vie pour nous sauver.
_ Savez-vous qui était l’agresseur ? Avait-il un signe particulier ?
_ Je connais son nom. Une magicienne, une certaine Dria, l’avait nommé Sarevok. Il portait une armure noire dont le casque était en forme de tête de Félon (*) et il y avait aussi un étrange blason. On aurait dit la marque de Cyric le dieu Fou.
_ Mais, ajouta d’un ton curieux l’archi mage ?
_ Mais, continua Balduran, le crâne ne correspondait pas. Il était pourvu d’une mâchoire.
_ Très étrange en effet. Avez-vous récupéré cet objet ou aviez-vous pris la fuite lors de l’assaut ?
_ Ce qui suit va être énigmatique maître. Ce Sarevok était venu pour me tuer. Sa lame transperça mon père par erreur alors qu’il s’était interposé entre moi et lui. »
Balduran raconta toute la scène en détail.
« _ Tout ceci est très fâcheux, commença d’un air inquiet Elminster. Nous ne nous attendions pas à cette situation. Et j’ai bien peur que tout ceci me dépasse également.
_ Vous ne savez rien de nos agresseurs maître ?
_ J’ai un doute sur son identité exacte. Et je ne peux malheureusement t’en dire plus, de peur de t’embrouiller davantage l’esprit.
_ Maître, je sais que je suis au centre de cette histoire, dit d’un ton calme Balduran. Père ne m’en a jamais parlé. Cependant il n’y a plus de doutes que tout ceci a un rapport avec mes véritables origines.
_ Bonne déduction Balduran, ajouta Elminster. Mais crois-tu que la vérité t’apportera quelque chose ?
_ J’en suis certain, répondit le lecteur avec une grande détermination. Mais vous allez garder le secret. Et il en sera de même avec nos amis à Bras Amical.
_ Encore une fois, tu as vu juste. Je pense donc que nous pouvons clore ce sujet. Mais ne t’inquiète pas. Quand tu seras à l’abri, vers les terres reculés du Sud, nous te dirons tout ce que tu dois savoir. Retrouves Khalid et Jaheira à l’auberge du Bras Secoureur et venez tous me rejoindre à Nashkell. Je n’aurai qu’une journée d’avance sur vous. Mais évitez les routes. Il ne faut pas prendre les menaces de cet homme à la légère. Surtout que vous ne serez que quatre durant votre voyage.
_ Cinq maître, rectifia Balduran.
_ Pardon, s’exclama étonné Elminster ?
_ J’ai oublié de vous dire qu’Imoen est …
_ Imoen ? Gorion l’a emmenée avec vous ? Pourquoi l’a-t-il sortie elle aussi
? Elle n’est pas faite pour ce genre de voyage. »

Balduran aurait voulu dire qu’elle s’était enfuie. Cependant, la réaction de l’archi mage l’avait surpris. Il se garda donc tout commentaire et tentera une négociation avec Imanienn pour garder la vérité. Après tout, à chacun ses secrets.
Elminster rompit son sortilège et remit le cours du temps en place. Afin de ne point faire attendre la caravane, l’archi mage avait fait en sorte que leur discussion n’ait duré qu’une minute au lieu d’un quart d’heure. A leur retour, un drôle de personnage fit son entrée.

« _ Êtes-vous Elminster ? LE Elminster dont tout monde parle, demanda l’individu tout excité ?
_ Oui, répondit simplement avec le sourire Elminster.
_ Quelle chance ! Dame Tymora me fait honneur. Je voulais vous rencontrer ! Je suis qu’un piètre mage face à vous et votre honorable disciple, en regardant une seconde Balduran. Je me présente, Gzaar Mathias, un chercheur de gloire. Puis-je m’entretenir avec vous ?
_ Cela aurait été avec un grand plaisir, mais je n’ai plus de temps à perdre et je dois me remettre en route … Cependant nous pourrions nous revoir à Nashkell si vous le désirez. Mon jeune disciple Balduran doit m’y rejoindre quand il aura fini ses obligations. Vous n’aurez qu’à faire le voyage avec lui. »

Balduran comprit pourquoi il lui avait fait cette proposition. Cette opportunité permettait d’avoir un compagnon de plus pour le voyage vers Nashkell. Une sécurité supplémentaire. Ce Gzaar n’était pas vraiment digne de confiance. Mais sa fascination pour le maître allait être un précieux atout de manipulation.
Une fois remis en route, Imanienn demanda à son cousin ce qui avait été dit. Il lui raconta. Il présenta aussi Gzaar Mathias qui s’empressa de baiser la main de la prêtresse. Elle eut un profond dégoût face à une telle réaction. Elle ne tarda pas par la suite à imposer des limites de distances. Gzaar était un mercenaire engagé depuis Nashkell. Il avait pour compagnon un hobbit (*) dénommé Mantaron. De la taille d’un enfant, il semblait inoffensif à première vue. Mais la balafre sur sa joue droite et son regard sombre témoignaient qu’il s’agissait bien d’un rude gaillard. Sans compter son comportement très direct. Il n’hésita pas révéler les arcanes de prédilection de son ami : la nécromancie. Révélation que Gzaar aurait préféré garder secrete. Les nécromanciens n’étaient pas des plus appréciés. Réveiller les morts et pratiquer des sortilèges profanes avait toujours été synonyme d’un comportement mauvais. Cependant, ces magiciens étaient particulièrement efficaces.


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IngoDjan
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Posted - 02 Sep 2010 :  01:15:24  Show Profile  Visit IngoDjan's Homepage Send IngoDjan a Private Message  Reply with Quote
Common, please!

Ingo Djan
DUNGEON MASTER AO OF THE DIAMONDS!
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Balduran Lavidah
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Posted - 10 Sep 2010 :  16:28:51  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Le convoi fut attaqué par un étrange ogre. La créature était particulièrement brutale et les lances ne l’arrêtaient pas. Mantaron fit ses preuves avec un magnifique lancer de dague. Le projectile s’enfonça dans le crâne. Mais la bête n’était toujours pas morte. Ce fut Gzaar qui donna le coup de grâce. Il avait lancé un sortilège étrange sur la dague de son compagnon qui avait broyé la cervelle. La lame était faite à partir d’un os que le nécromancien pouvait modeler. Pas de doute que le couple de mercenaire, Gzaar et Mantaron, formait une véritable équipe.
Les membres de la caravane examinèrent leur adversaire mort. Ou plutôt la morte. Car il n’y avait plus de doute qu’il s’agissait d’une ogresse. Ce qui était une créature rarissime. Les ogres venaient sur Toril grâce aux portails magiques des mages et ils se retrouvaient coincés dans ce monde. Hors ce sort n’invoquait que des mâles de l’espèce. Comment une ogresse a pu venir ici ? La réponse ne tarda pas à venir. Un mercenaire avait repéré un ceinturon que la bête portait sur son avant bras. En le retirant, la créature se changea et redevînt un mâle. Effrayé, l’homme lâcha l’objet en hurlant qu’il était maudit. Gzaar l’examina. Le mercenaire avait raison et ce ceinturon portait une marque. Si un homme le revêtait, il devenait une femme et le cas contraire un homme. Ne pouvant laisser un tel objet dans la nature, Balduran proposa de le prendre pour pouvoir le détruire dans un temple. Il le rangea dans le sac d’Imoen. La caravane poursuivit sa route sans autre obstacle jusqu’à Bras Amical.

A la lisière des deux forêts, le bois Manteau et au Dents Acérées, le village était en réalité un ancien donjon. Il était constitué d’une tour de pierre l’actuelle auberge du Bras Secoureur, d’écuries, de jardins, d’un étang et d’une grange pour caravane. Il abritait aussi quelques maisons, une vaste bâtisse dont l’entrée était ornée de colonnes de pierre, un modeste magasin et une boutique pour sorcier derrière le temple dédié à Garl Brilldor, dieu des gnomes. Le Bras Amical fut autrefois la demeure d’un prêtre diabolique de Bhaal qui lui-même s’était réduit à l’état de mort-vivant. Une bande d’aventuriers, avec à leur tête, le gnome illusionniste (*) Bentley Mirrorshade entreprirent de rénover l’auberge et ils en firent une halte fortifiée sur la Voie Côtière, dans une contrée infestée de brigands, d’orques et autres monstres. Bien que ces périls soient aujourd’hui moindres, le Bras Amical restait un lieu apprécié pour son calme et sa propreté.
Balduran et ses amis abandonnèrent la caravane pour entrer dans le village. Les gardes demandèrent leur identité et un droit de passage. Ils leur indiquèrent ensuite l’entrée de l’auberge. Il devait être à peine seize heure de l’après -midi. Pourtant le hall principal était bondé et nombreux furent les personnes qui commandèrent un repas.
« _ Hola, s’exclama Mantaron ! Même avec ma petite taille, j’ai du mal à passer. Vous distinguez quelques choses les grands ?
_ Vous voyez vos amis, demanda Gzaar d’une voix aigue ?
_Non pas pour le moment, répondit Balduran. Trouvons un serveur. On pourra …
_ Là, intervînt Imoen en pointant du doigt ! Je suis sure d’avoir vu Khalid entre ces gens. Au fond de la salle.
_ Ne montre pas du doigt comme ça Imoen, agit Imanienn !
_ Elle a raison, ajouta Balduran. Tu n’es plus une enfant pour te permettre ce genre de comportement.
_ Oh la barbe les grands, dit furieusement Mantaron ! On n’est pas dans une maison de noble. Votre amie peut faire comme elle veut. Et puis, ça m’aide beaucoup pour avancer. »
Imoen sourit à Mantaron pour le remercier. Par sa nature, le hobbit se détourna de son regard comme si il n’avait pas vu. Puis, il prit la direction qu’elle avait indiqué. Le petit homme ne voulait pas montrer qu’il avait rougi. Mais par la suite, sa teinte vira au violet.
« _ Ma parole, hurla-t-il ! Mais il y a encore plus de monde ! Du large les grands ! Je passe !
_ Chut gamin, souffla un roturier ! Ils sont à la fin du duel. Vas rejoindre les jupes de ta mère ! Ce n‘est pas pour toi.»
Mantaron faillit lui sauter dessus si Gzaar ne l’avait pas attrapé avant. Cependant, il se vengea à sa manière et d’un geste vif, allégea le roturier de sa bourse de cuir. Seule Imoen vit le roublard durant son méfait. Elle se retînt de le dénoncer. Après tout, elle aimait aussi ce genre de choses.

Le duel dont avait parlé le roturier se passait sur une table. Deux personnes vidaient le maximum de chopes possible. Le perdant payait l’addition. Ce genre de jeu était souvent accompagné de gros paris dans le public. Les deux adversaires se regardaient droit dans les yeux. L’un était un grand gaillard bien bâti. Il finissait sa cinquième chopine en riant maladroitement.
« _ A ton tour… hip. Pardon. Ah ah. Ça Commence à faire effet ’’burp’’. Préparez la sixième. Ahah ! Pour ma victoire … Hip ! »
Son adversaire but aussi son verre. C’était une très belle femme au cheveux blonds bouclés avec des iris couleurs ambre. Elle avait aussi des oreilles pointues. Cependant, les traits de son visage n’était pas allongés comme ceux des elfes (*). Elle devait être une métisse. Sa tête faillit tomber. Elle tînt tout de même le coup. Elle avait des marques rouges aux joues. Malgré sa constitution de guerrière, il semblait que la femme avait atteint ses limites.
« _ A ton tour il me semble gamin, rugit-elle avec un large sourire.
_ Ché… Chérie calme toi, bégaya un homme derrière elle. »
C’était aussi un demi elfe aux cheveux noirs. Son regard était perçant dans lequel brillait un éclat émeraude. Il semblait être un redoutable combattant. Mais sa manière de parler ne le rendait pas très convainquant.
« _ Laisses moi finir ceci ! Je n’en ai pas pour longtemps.
_ Jaheira, s’exclama une jeune prêtresse !
_ Hein ? Mais c’est, commença-t-elle en se levant…
_ Ah AH ! Perdu, cria son adversaire ! Règle numéro trois ’’rester toujours sur sa chaise’’. Ah ah …hic ! Ça tombe bien. Je vais pouvoir m’écrouler … »

Et il ne se fit pas attendre. Trois hommes le transportèrent dehors pour l’aider à dégriser. La dame dut par contre payer la note.
« _ Jaheira, tu devrais avoir honte de participer à ce genre de jeu, dit sèchement Imanienn.
_ Voilà que je me fais réprimander par une demoiselle, répondit la demi elfe. Et puis je ne te le permets pas, répliqua-t-elle. À cause de toi j’ai perdu. Tu devrais me rembourser !
_ Ja … Jaheira, je t’en prie. Ne … Ne sois pas si dure avec les enfants, intervînt son époux. Et l’ivresse te monte au nez.
_ Je jouais la comédie pour faire monter les paris. Tu allais pouvoir lancer une enchère au coup suivant. »
Khalid ne répondit pas. Il chercha du regard quelqu’un . Mais cette personne n’était pas là.
« _ Asseyons nous Khalid, Jaheira, demanda Balduran d‘une voix solennelle. Car nous devons parler. »

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Balduran Lavidah
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Posted - 14 Sep 2010 :  16:31:34  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Jaheira était dégrisée quand elle apprit la nouvelle. Elle regarda un moment le sol. Elle non plus n’aurait pas imaginé un tel scénario.

« _ Je … Je n’en reviens pas, dit Khalid en peine. Qui aurait pu prévoir ça ?
_ Malheureusement, les dieux nous jouent des tours, ajouta Balduran. Et maintenant, il ne me reste plus que deux jour avant que les dires de ce chevalier ne se réalisent.
_ Allons, intervînt cette fois Gzaar d’une voix pensive ! Il ne faut pas paniquer. Si il disait vrai, il en faudrait beaucoup plus.
_ Comment ça, demanda Jaheira intriguée.
_ Et bien, commença le nécromancien, d’expérience professionnelle, il faut du temps avant de lancer une prime sur une tête. « Trois jours » est certainement un bon délai, mais dans le cas présent, il faut au moins compter six jours. Je vais vous expliquer ceci en détail.
_ Cratubuc, grogna Mantaron ! Vous permettez, je vais aller commander un repas. Ça va être long.
_ Voilà mon raisonnement, reprit Gzaar après avoir sorti un parchemin. Comme tu me l’as dit (et j’apprécie ton honnêteté), tu viens de Château Suif et donc personne ne te connaît. Même avec un bon portrait et des descriptions détaillées, il ne sera pas facile de savoir qui tu es. Tu ne disposes pas de signe particulier comme par exemple une cicatrice.
_ Mantaron est évidemment plus facile à identifier, répliqua Imanienn avec un sourire narquois.
_ Exactement, approuva Gzaar qui n’avait pas vu les arrières pensées ! Ensuite, si la prime doit être lancée dans trois jours, la chasse commencera demain au plutôt. En achetant de nouveaux vêtements et armes, il sera encore plus dur de faire un lien avec toi. Échangeons nos bâtons, cela sera une chose de faite.
_ Je dois récupérer une arme demain à Bérégost, dit Balduran en appréciant les idées du mage.
_ Excellent ! Quand à vous ma chère, je vous propose d’emprunter le blason d’une autre divinité.
_ Je n’aime pas trop ça, mais je n’ai pas le choix, répondit Imanienn légèrement fâchée.
_ Et pour finir, je dispose de sortilèges amusants qui peuvent changer légèrement votre visage et la teinte de vos cheveux …
_ Ça par contre, c’est non, coupa net la prêtresse !
_ Imanienn, c’est une bonne idée, ajouta Balduran en faveur de Gzaar.
_ Il est hors de question que ce mage noir touche mon corps ou le moindre de mes cheveux !
_ C’est effrayant, mais je suis sur que cela doit être rigolo, dit timidement Imoen.
_ Et il en sera ainsi, enrichit Jaheira avide de vengeance en vers Imanienn. Nous n’avons pas le choix.
_ Oui en effet, vous n’avez même plus du tout le choix, ajouta Mantaron. »

Il était plus sombre qu’à ses habitudes. Il posa une chopine sur la table en la faisant résonner. Tout le monde avait son attention. Cependant, il n’ajouta aucun mot. Un cri retentit dehors. Le bruit arriva rapidement dans l’auberge. Un homme venait d’être assassiné. Mantaron se mit à boire quand tout le monde céda à la panique.

« _ C’est … Vous, demanda Khalid avec sévérité.
_ Cas de force majeure, répondit honnêtement le hobbit. Il nous a suivi très longtemps.
_ Vous voulez dire qu’il nous épiait, ajouta Jaheira ?
_ Tout à fait poulette, conclut-il en finissant son verre. Il avait pour charge d’informer ses supérieurs. Et par chance, j’ai intercepté ce message avant qu’il ne l’envoie. Tenez, lisez ceci. »

Chacun prit le parchemin à son tour.
‘’Le jeune homme est maintenant accompagné par quatre nouvelles personnes. Ils semblent expérimentés et je vous ai laissé une description au dos de ce message. Je tenterai de les éliminer pendant leur repas ou leur sommeil. Mais rien n’est sûr. Il y a en particulier une petite personne qui m’a à l’œil. Je vais essayer de ne plus approcher jusqu’à que mon poison fasse son effet.’’

« _ Et il avait raison le bougre, dit joyeusement Mantaron. Comme le disait ma propre mère, quand tu sens le danger, frappe le premier. Il ne s’y attendra pas.
_ Étiez-vous obligé de le tuer, demanda à voix basse Imanienn en colère ? Je n’approuve pas vos méthodes !
_ Je suis de ton avis Imanienn, commença Balduran. Mais si il était encore en vie, nous aurions beaucoup d’ennuis. Nous avons maintenant une chance à saisir. »

Balduran demanda des informations à Khalid et son épouse sur le voyage. Comme il l’avait deviné, ils évitèrent les raisons qu’on avait à vouloir l’assassiner. Maintenant, il fallait reprendre la route en direction du Sud. Le couple ignorait que Elminster, leur supérieur hiérarchique dans l‘organisation Ménestrel, avait pris part à cette affaire. Ceci était une bonne nouvelle. Le départ serait aux aurores. Mais avant d’aller dormir dans la chambre réservée par Khalid, Jaheira demanda pourquoi Imoen était avec eux. Balduran avait oublié qu’il devait parler avec sa cousine de cette affaire. La prêtresse dit la vérité. La pauvre souris rose eut un sermon de tous les diables et la honte de sa vie.
Une fois au lit, le sommeil fut difficile, voire agité. Balduran mit du temps avant de rejoindre le pays des songes.

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Edited by - Balduran Lavidah on 14 Sep 2010 16:45:02
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Balduran Lavidah
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Posted - 21 Sep 2010 :  12:05:51  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Chapitre 3 : L’ombre et le minerai des étoiles


Le passé ressurgissait. Les erreurs, les échecs, les souffrances… Aussi peu soit-il dans la vie de Balduran, elle venait le hanter. Pourtant, il les avait oubliés avec le temps. L’échos déclencheur de tout ceci était la mort de Gorion. Il n’avait jamais été aussi triste de toute son existence. Pourtant, aucune larme ne perlait sur son visage. Un phénomène qui était pourtant si naturel dans son entourage. Et maintenant qu’il y songeait, depuis l’âge de raison, jamais il n’avait pleuré. Alors qu’il visionnait son film, il crut entendre une goutte tomber. Un bruit aigu et éphémère. Ce son revînt. Balduran en chercha l’origine. Tout était sombre. Une autre tombait. C’était à ses pieds.
Il marchait sur un lac dont son reflet se distinguait nettement. Mais contrairement à lui, il pleurait. C’était les larmes de l’image qui provoquait ce bruit.
« _ Qu’est-ce que, commença Balduran …
_ Ni remord, ni peine, dit le reflet. »
Un silence suivit. Mais son double reprit la parole après s’être essuyé le visage.
« _ Oh mon maître, tu es si parfait. J’en suis presque jaloux
_ Mais qui es-tu donc, demanda Balduran ? Je sais que je suis dans un rêve. Cependant … J’ai l’impression que …
_ Tu m’entends, coupa l’autre ?
_ Oui, répondit le lecteur.
_ Alors, ajouta le reflet… Est-ce un signe que je suis réel ? Ce que j’ai accompli cette nuit s’est peut-être même passé … Oui … Aucun doute … »
Balduran ne comprit pas. Il pensait qu’il délirait. Après tout, des choses étranges pouvaient se produire dans un rêve. Le reflet raisonnait à voix basse. Ne parvenant pas l’entendre, Balduran l’interpella.

« _ Que marmonnes-tu ?
_ … Oh pardon mon maître, réagit avec surprise l’image. Je ne suis pas habitué. J’ai toujours parlé ainsi mais tu ne m’entendais pas. Je suis un peu confus
_ Et moi donc. Vas-tu me dire qui tu es ?
_ Excellente question ! Si je devais le résumer, je dirais que je suis ton opposé. Amusant n’est-ce pas ?
_ Je ne vois pas ce qui est drôle, répondit sérieusement Balduran.
_ C’est vrai. Après tout, c’est toi qui a le sens de l’humour. »
Balduran était intrigué maintenant. Il aurait aimé croire qu’il était fou. Mais tout ceci lui paraissait encore plus réel que la normale. Comme si il était possédé par une force étrange.
« _ Je sais ce que tu ressens maître, ajouta le double. Rassures toi, moi aussi j’en suis étonné. Ne nous inquiétons pas. Je crois avoir compris. Nous avons subi un choc psychique suffisamment grand pour nous faire ressentir la même chose. Nous avons un but commun.
_ De quoi parles-tu, demanda le lecteur ?
_ Tu le sais tout comme moi. Ceci pèse au fond de nos entrailles. Nous avons des pulsions, un désir … »
Balduran sentit son sang faire un tour. L’autre attendait un mot qu’il avait deviné. Autour de lui la scène de la mort de son père apparaissait. Puis vînt l’image du chevalier noir qui s’agrandit.
« _ Oui, c’est bien ça. Dis-le ! Dis-le ! Voilà notre point commun.
_ Je, commença-t-il …
_ J’ai, rectifia le double …
_ Non ceci est un simple cauchemar provoqué par un choc émotionnel.
_ J’ai envie de le tuer, finit l’autre avec sévérité. »

Le jeune homme resta figé. L’image avait raison. Il voulait tuer Sarevok, l’assassin de son père. Ce qu’il ressentit dans le pays des songes, jamais il ne l’avait subit. Un dégoût profond envers lui-même comme si ses mains étaient rouges de sang. Dans sa vision, il vit le chevalier noir tombé à terre. Ses yeux avaient perdu leur éclat argenté. Mort. Son double posa sa main sur son épaule. Il n’était plus un simple reflet, mais un être à part entière. Balduran vit son regard. Ce n’était pas son visage. Il exprimait tellement de haine et de colère qu’il ne pouvait être un reflet de lui-même. Face à cette apparition si soudaine, il tomba en arrière.
« _ Je comprends mon maître, dit sournoisement le double. Enfin de compte, tu n’es pas vraiment fait pour ça. Il faut avoir de la haine pour tuer ou commettre un meurtre. Ce que je possède et toi pas. Mais ne crains rien. Je suis avec toi maintenant. Nous accomplirons ce destin fabuleux qui est le nôtre. Je t’aiderai. Toutefois, je suis navré, je n’ai vraiment pas le sens de l’humour. Je t’ai préparé une surprise que tu ne vas pas aimer. À bientôt … mon maître. »

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Balduran Lavidah
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Posted - 28 Sep 2010 :  17:16:54  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Le double disparut. Balduran se réveilla en sursaut comme si il avait pris un coup. Il transpirait de tout son corps et avait un profond malaise. Il n’avait jamais fait un tel cauchemar. Si réel et si douloureux. Le traumatisme émotionnel était plus grand qu’il ne l’avait imaginé. Mantaron se réveilla à son tour, dague à la main.

« _ Sang de damné qui ? Ah ! C’est toi Balduran ? Déjà l’heure du réveil ? Vu par la fenêtre, on dirait que oui. Et bien, tu m’as fait une peur bleue quand … Pétouchna bak (*) ?! Ba… Balduran ?
_ Quoi Mantaron, demanda le lecteur encore sonné.
_ Tu … Tu as, commença le hobbit…
_ Silence vous deux ! J’aimerai, se réveilla Gzaar dont le ton changea radicalement du grognement à la voix de miel … Oh bonjour mademoiselle. »

Il regardait Balduran à ce moment là. Alors, un terrible pressentiment surgit. Il eut du mal à le croire. Cependant, c’était la vérité. Il regarda son corps … de femme. Il posa ses mains partout ce qui confirma sa vision. Puis il tâta un étrange objet à sa taille. Pas de doute, c’était le ceinturon maudit. Balduran revêtit son haut de vêtement.

« _ Amusant tout ça, dit Gzaar d’un air flatteur. Tu sais que tu es mignonne ?
_ Merci du compliment Mathias, ajouta ironiquement le pauvre travesti. Mais je me préférais en homme. »

Il sortit de la chambre d’un pas décidé.

« _ En fait pas si mignonne que ça, ajouta Gzaar déçu. Il a gardé la même voix.
_ Et si nous allions écouter cette horrible voix en train de beugler sur une adorable fillette ?
_ Bonne idée Mantaron !
»

Balduran frappa à la chambre des deux jeunes femmes. Imanienn lui ouvrit légèrement la porte.

« _ Hm … C’est toi cousin ? Tu es matinal. Je viens juste de m’habiller. Imoen dort encore.
_ Puis-je entrer s’il te plait.
_ Oui bien sûr. Tu … Mais ? »

La prêtresse découvrit la nouvelle apparence de Balduran. Elle faillit hurler mais elle se retînt. Il entra dans la chambre et referma la porte avant que d’autres personnes soient attirées par ce qui se passe. Le couple Mantaron et Gzaar en profita pour monter la garde et écouter d’une oreille indiscrète.

« _ Que t’est-il arrivé ?
_ Je crois qu’Imoen s’est amusée cette nuit. Du moins je le suppose car j’avais mis cet objet dans son sac. Et je ne pense pas que tu sois la coupable. Imoen, réveilles toi. Inutile de jouer la comédie.
_ … Uh ? C‘est déjà l‘heure ? »

La jeune femme se redressa en se frottant les yeux. Balduran fut surpris. Elle était torse nue sous ses draps. Il se retourna aussitôt. Imanienn donna vite des vêtements.

« _ C’est de pire en pire, souffla profondément le travesti.
_ Ce n’est pas grave, répondit Imoen un peu plus éveillée. Cela ne me dérange pas que tu ais vu. Tu es un peu comme mon frère après tout.
_ Sauf que dans le cas présent, tu devrais dire ‘’comme ma sœur’’, rectifia la prêtresse furieuse. »

Imoen fut confuse quand elle découvrit le changement. Elle ne savait pas ce qui s’était passé. Une fois habillée, elle fouilla dans le sac pour vérifier. La souris rose avait du mal à se défendre face à de tel évènement. Imanienn resta septique. Elle aurait pensé qu’elle aurait fait attention si Imoen était sortie de la chambre. Et les vêtements ne semblaient pas avoir bougé de leur place. Difficile de croire qu’elle serait sortie à moitié nue pour faire une blague aussi idiote. La prêtresse penserait plutôt au hobbit pour ce genre coup. Une lourde plainte, suivi de grognement s’entendait derrière la porte. Mantaron lança un « Et voilà ! On s’attaque au plus petit » qui témoignait en sa faveur. Balduran était d’un autre avis. Quelqu’un d’autre devait être à l’œuvre. Il se garda cette idée pour lui. Car, il se rappela des derniers mots prononcés par son image lors de son cauchemar. Les dernières prononcés. Mais c’était impossible. Il ne pouvait y croire.

Jaheira arriva à son tour dans la chambre. Malgré les avertissements de Gzaar et Mantaron, elle n’en revenait pas. Le changement était si radical. Balduran avait un visage plus affiné et des lèvres plus pulpeuses. Ses yeux était de forme amande. De taille, il était plus petit et ses formes plus arrondies. La semi elfe le compara avec Imoen. La ressemblance était frappante mis à part la coiffure. En effet, ils ne l’avaient pas remarqués au premier coup d’œil. Par la suite, Jaheira examina le ceinturon maudit. Elle proposa de le trancher puisqu’on ne pouvait le retirer. Mais Balduran n’était pas de cet avis. Le risque était trop grand. Il voulait pas rester une femme toute sa vie si cette méthode ne fonctionnait pas.
Entendant les cris désespérés Mathias Gzaar entra dans la chambre. Il offrit ses dons en sortilège pour résoudre le problème. Le lecteur fut soulagé et opta pour cette solution. Cependant le nécromancien précisa avec un large sourire sournois que le coût des ingrédients nécessaire au rituel était onéreux. De plus, il n’avait pas les produit sur lui. Ils durent descendre au temple pour accéder aux marchandises magiques de la forteresse.

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Balduran Lavidah
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Posted - 05 Oct 2010 :  10:37:24  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
« _ Bienvenue à la chapelle de Garl, accueillit chaleureusement la prêtresse gnome. Avez-vous besoin de mes services et de ceux de mon dieu ?
_ Ou.. Oui Dame Mirrorshade, affirma Khalid. Nous avons … besoin de produit pour rompre un sortilège. »
Elle les invita à la suivre dans l’arrière pièce. Son temple était magnifique. La chambre éclairée resplendissait. Les murs étaient peints en bleu, une couleur apaisante. Plusieurs sculptures dédiées à Garl représentaient des objets magiques et symboles anciens. Balduran était fasciné par de telles œuvres. Il perdit même la raison de sa présence en ce lieu. Les livres de la bibliothèque étaient un puits de science. Mais comparé à ce contact, il fut dépassé. Cette approche visuelle et spirituelle offrait davantage d’expérience qu’une simple étude faite par une tierce personne. Alors qu’il franchissait le seuil du magasin, Balduran eut un pas de recul. Un bruit de poterie cassée l’avait surpris. Quelque chose venait de tomber de l’arcade supérieure de l’accès. Il resta figé lorsque ses yeux se posèrent sur une sculpture cachée.
« _ Oh par Garl, vous n’avez rien mademoiselle, s’inquiéta la petite prêtresse. C’est bien la première fois que cela m’arrive.
_ Ce … Ce symbole, dit Balduran stupéfait …
_ Que voilà une voix bien grave pour une femme. Qu’est-ce qui … Que GARL BRILLEDOR nous protège, s’exclama Gellana Mirrorshade ! Ceci est un mauvais présage ! »
Tout le monde revînt dans la première salle pour voir ce qui se passait. Gzaar poussa un hurlement quand il aperçut à son tour le symbole. Il priait à genou. Khalid ne semblait pas étonné. Mais il répondit au regard provocateur du crâne souriant.
« _ Le … Le blason de Bhaal, dit le semi elfe d’un ton grave. Il n’a pas été détruit lors de la reconversion de ce temple.
_ Je suis vraiment confuse, paniqua la gnome. J’étais pourtant sûre que tout avait … Enfin, je croyais …
_ Ne t’inquiète pas Gellana, intervînt Jaheira. Nous n'en parlerons à personne. Et je vais nous en débarrasser une fois pour toute. »

Elle prit son bâton de marche et le posa sur le crâne. La pierre se fissura étrangement et la sculpture tomba en morceau. Le nécromancien resta un moment en retrait. Il n’y avait pas de doute que ce dieu l’effrayait au plus haut point. Pourtant, cette divinité était morte voilà presque vingt ans.
« _ Balduran, Imanienn, qu’avez-vous, demanda Jaheira ?
_ C’est, commença la jeune femme …
_ Ce n’est pas la première fois que nous voyons ce symbole, compléta Balduran d’un ton neutre.
_ Ah … Ah bon, interrogea Khalid ?
_ Moi aussi je l’ai vu, ajouta Imoen. De nombreux ouvrages l’évoquent : Bhaal le seigneur du Meurtre. L’une des trois divinités maléfiques qui tomba en l’an 358 de notre ère. Soit dix huit ans en arrière, l’année des ombres. Le Grand Alaundo avait écrit une prophétie sur lui, il me semble.
_ Nous le savons Imoen, répondit Balduran. Mais Imanienn et moi avons vu ce symbole avant-hier soir. Il s’agit du blason que portait le chevalier noir. »

Cette révélation surprit le couple de semi elfe. L’homme qui avait tué Gorion était donc un partisan d’un dieu mort. Voilà qui enrichissait le mystère. Jaheira était particulièrement inquiète. Elle était du genre à croire aux présages. Ne pouvant ignorer celui-ci, elle demanda d’accélérer pour accomplir le rituel de délivrance afin de reprendre la route. Mais le nécromancien était toujours tétanisé. Mantaron sortit une dague pour réveiller son collègue. Méthode douloureuse et humiliante, mais efficace.
Au bout de quelques minutes, Balduran était redevenu un homme. Ensuite, Gzaar procéda à son sortilège d’illusion pour changer le visage des trois recherchés. Imanienn ne put refuser. Jaheira lui avait offert comme unique option le port du ceinturon. Quand ils quittèrent Bras Amical, le soleil n’était pas encore levé.
Comme prévu, ils évitèrent la route pour descendre vers le Sud. La semi elfe s’avéra une excellente guide. Elle savait où elle allait et prévenait à l’avance chaque obstacle. Mantaron fut le plus endurant pour la suivre, contrairement à Gzaar qui n’appréciait pas ce genre de chemin.

Balduran questionna Khalid à propos du symbole du dieu mort. Mais le semi elfe ne connaissait pas grand-chose sur cette divinité. Il se rappelait seulement de ses anciens adversaires qui portaient le blason du Meurtre. Des combattants redoutables. Nombreux étaient des assassins professionnels. Depuis la fin des Temps Troubles, la majorité des partisans avait passé l’arme à gauche ou avait rejoint l’ordre de Cyric, le successeur de Bhaal. Le lecteur demanda ensuite si il connaissait la prophétie d’Alaundo. Khalid ignorait totalement l’existence de celle-ci. Il n’était pas le seul. Peu de monde avait eu le droit de consulter les ouvrages de Château Suif. Encore moins ceux qui lurent les prophéties. D’un autre coté, même Balduran ne se rappelait pas du poème. C’était seulement quand Imoen l’avait évoqué qu’il se souvînt de l’avoir lu. D’ailleurs, il gardait pour lui la date de la dernière consultation. Trois jours à peine juste avant l’attaque des assassins. Le fameux livre transperçé. Il avait honte. D’habitude, il n’aurait jamais été aussi distrait. Ce détail n’aurait pas dû lui échapper. Afin de ne pas inquiéter ses compagnons, il ne poursuivit pas la conversation.

Le voyage se passa sans encombre. Cependant, d’autres furent moins chanceux. Une caravane fut attaquée par des brigands.
Bérégost fut autrefois qu’un simple village de paysan sous la tutelle d’une école de magie, trois cents ans plutôt. Le fondateur de la cité était le mage Ulcaster, un puissant conjurateur de renom. Il eut de nombreux disciples venus de toute la Côte des Epées. Il s’attira les foudres de mages concurrents. Les Calishites, sorciers du royaume d’Amn, prirent peur des pouvoirs de cette école et ils déclarèrent la guerre. La ville fut détruite et Ulcaster disparut à ce moment là. Par la suite Bérégost continua son expansion à l’Ouest de la Voie Côtière, abandonnant les collines aux Moutons. Afin de rendre hommage aux vestiges de l’ancienne bataille, la ville baptisa sa taverne le Magicien Ardent.
Bien qu’il existait un conseil de cinq membres, le gouverneur de Bérégost, Kelddath Ormlyr, régnait en maître sur sa ville et il n’était pas à cours de propositions concernant des améliorations à apporter en matière d’agriculture, de négoce ou de développement urbain. Il était également le Grand prêtre de Lathandre (*) et ses troupes chargées de la protection du temple assuraient aussi le maintien de l’ordre dans la ville. Il possédait deux alliés notables pour s’acquitter de cette lourde tâche : le magicien Thalantyr, un conjurateur de grande réputation et le maréchal-ferrant Taërom ’’Grondemarteau’’ Fuiruim.


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Edited by - Balduran Lavidah on 06 Oct 2010 12:57:18
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Kno
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Posted - 05 Oct 2010 :  20:37:52  Show Profile Send Kno a Private Message  Reply with Quote
Khalid mon chéri

z455t
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Balduran Lavidah
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Posted - 11 Oct 2010 :  16:12:44  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Contrairement à Bras Amical, Bérégost était un vrai village beaucoup plus vaste. Les bâtisses cernaient de nombreuses places. Les rues étaient animées. Quelques marchands profitaient de l’escale pour faire affaire. Les auberges étaient particulièrement fréquentées. Le temps passa et la nuit tombait. Khalid proposa que chacun aille faire des emplettes pendant qu’il chercherait un lieu pour dormir. Demain allait être un plus long voyage. Balduran et Imoen resterait avec lui pendant que Jaheira accompagnera Imanienn au temple de Lathandre pour se procurer un blason. Mantaron et Gzaar tentèrent de leur côté de soutirer des informations.
Le semi elfe choisit un lieu luxueux. L’auberge de Felpost qui devait son nom à un aristocrate et fondateur de l’établissement. Imoen tomba sous le charme après avoir goûter un petit pain au fromage. Balduran était légèrement étonné par le choix de Khalid. Celui-ci le rassura en expliquant qu’on ne chercherait jamais un fugitif dans un tel endroit. Mais le jeune homme n’était pas cet avis. Les brigands s’intéressaient aux personnes fortunées.
Une fois les réservations terminées, Khalid les conduisit à la forge à l’autre bout de Bérégost. Ils rencontrèrent beaucoup de monde en chemin. Ce qu’ils remarquèrent le plus était une patrouille de la milice qui avait arrêté un barde lugubre. Cet homme avait tenté d’assassiner d’honnêtes commerçants. Apparemment, la ville était sûre contrairement aux routes. Balduran et Imoen sentirent une désagréable odeur non identifiable et se bouchèrent le nez. Ils venaient d’arriver à destination.

« _ Mais c’est insupportable, rechigna la jeune femme ! Même chez mon père, ça ne sentait pas aussi mauvais !
_ Je ne sais … sais pas, dit Khalid un peu dérangé par l’odeur. Moi aussi … si je suis étonné. Entrons. »

Il frappa à la porte. Personne. Il refrappa à nouveau beaucoup plus fort. Il eut un bruit épouvantable en réponse. Le semi elfe fut surpris et recula. Une épaisse fumée verdâtre sortit de la cheminée et des fenêtres. L’odeur pestilentielle fut plus forte. Plus de doute que cela venait de la forge. Un groupe de trois individus sortit en larmes et en suffoquant malgré leur épais foulard de lin. Un dernier homme sortit. C’était un géant barbu et chevelu de couleur brun. Sa peau était bronzée. Le colosse avança d’un pas sûr vers le puits où il tira de l’eau. Il se versa tout le contenu du seau en riant d’un air victorieux.

« _ Ah ah ! Bravo les gosses ! Nous avons réussi !
_ Mais à quel prix, répondit l’un de ses artisans la gorge enrouée.
_ Cessez de vous plaindre, rugit son maître ! Je vous accorde la soirée. Demain on reprend le travail ! Allez ouste ! Prenez un bain. Vos femmes vous attendent. »

Et ils partirent en vitesse. Le colosse regarda sa forge laissant échapper d’épaisses fumées vertes. Le sinistre spectacle ne le démoralisait pas. Il était vraiment content. Puis il vit qu’il avait de la visite.

« _ Par mon maître Chintura, mais ce n’est pas Khalid ? Et accompagné
qui plus est ! Alors racaille, ta dernière lame tient encore le coup ou tu as besoin de la réparer ?
_ Bon … soir Taërom. Je ne viens pas pour moi, mais … pour mes protégés. Bon sang, qu’est-ce qui sent comme ça ?
_ Oh beaucoup de chose. J’ai trouvé le moyen de rendre le minerai de fer de Nashkell plus potable. C’est long à expliquer. Mais revenons aux affaires. Ils veulent quoi les jeunes ? Acheter des bagues de fiançailles ? L’un de mes assistants est un bon orfèvre si besoin. »

Les deux se mirent à rougir à ces mots. Le forgeron ria à nouveau face à un tel spectacle.

« _ Pas … pas vraiment Taërom, répondit Khalid avec le sourire. Nous venons prendre une vieille commande.
_ Oh ! Allons bon, s’étonna le colosse ? Je ne me rappelle pas d’avoir une commande pour les tourtereaux. Je suis à jour Khalid.
_ Je viens de la part de Dan Whinthrop maître forgeron, répondit Balduran. L’ancien chasseur de prime Dan Fury. »

Le maréchal-ferrant perdit son sourire. Il semblait qu’on lui avait parlé d’un mort. Il regarda le jeune homme avec beaucoup de sérieux. Avant d’ajouter quoi que ce soit, il les invita dans sa forge. Imoen eut un frisson.

« _ Vous plaisantez, dit-elle ?
_ Les plaisanteries s’était avant gamine. Si vous voulez votre commande, vous n’avez pas le choix. Sinon, partez !
_ Tu peux rester dehors Imoen, proposa Balduran. Cette affaire ne te concerne pas. Tu n’es pas obligée …
_ Toi non plus, répondit sèchement la jeune femme ! Mon père a payé cet homme. Pas besoin d’entrer dans cet enfer.
_ Dan m’a légué son bien le plus précieux après toi. Passez deux minutes ne me tuera pas. Et puis … Ce Taërom semble vouloir en discuter en privé.
_ Comme tu voudras. Je vais t’attendre. Mais fais attention Je n’ai pas aimé sa dernière remarque.
_ C’est pas quelqu’un de … de méchant Imoen, ajouta Khalid. Je suis sûr qu’il a une bonne raison. »

Les deux hommes entrèrent. L’odeur n’était vraiment pas supportable. Pour couronner le tout, le maréchal ferma les fenêtres. Balduran vit que l’origine de la fumée verte venait de la cheminé principale et il garda ses distances. L’individu ouvrit une trappe cachée dans le sol et il sortit un coffre imposant.


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Balduran Lavidah
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Posted - 18 Oct 2010 :  16:11:02  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
« _ Tu sais gamin, je me rappelle encore le jour où Dan était venu chez moi. Au début, j’ai cru que c’était une mauvaise farce. Un légendaire chasseur de prime qui voulait devenir un forgeron. »
Du coffre ouvert, il prit une longue boîte scellée par des chaînes. Il continua son histoire en allant chercher des outils.
« _ En six mois, il devînt un artisan acceptable. Mais malgré sa bonne volonté, il parvenait pas à atteindre le rang de maître. Voyant son échec, il se tourna à nouveau à moi. Son vrai objectif était de créer une arme à partir d’un minerai venu des étoiles. Il me confia alors la tâche que personne d’autre ne pouvait accomplir. Pas même un nain, ajouta-t-il avec fierté tout en attaquant les chaînes à coup de pinces. Jamais je n’avais vu un métal aussi résistant. Même avec mon talent et mon expérience, je ne parvenais même pas à le fondre ou lui donner une autre forme. Après des années de test, j’ai découvert le point faible de l’acier. Il fallait combiner un feu doux et continu, une force titanesque et surtout l’énergie du ciel : la foudre. J’ai dû pour cela poser un sceau de Talos sur mon marteau afin de réaliser cette œuvre. »
Le coffret une fois ouvert, le maître forgeron prit des gants avant de sortir la lame. Elle était de grande taille et semblait veinée comme du bois. Sa couleur était bleu argenté. Elle ne disposait que d’une face tranchante avec la pointe légèrement recourbée.
« _ J’ai battu l’acier des centaines de milliers de fois avant qu’elle me révèle sa vraie nature. Je crois même qu’elle s’est enchantée. La foudre qui était son point faible est devenue son allié. »
Taërom Fuiruim tendit sa main. Il réclamait la pièce manquante. Balduran comprit et lui donna la garde que son maître lui avait confié. Le forgeron contempla un instant cette autre moitié avec admiration. Si la lame représentait la pièce maîtresse de l’épée, sans sa garde, elle n’était rien. Pour lui, cette seconde partie était digne de son œuvre. Il s’exécuta pour l’assemblage final.

« _ Maintenant, il ne reste plus qu’à tester son tranchant. »
Le forgeron s’approcha d’une vieille enclume. Il y posa un lingot d’acier. Sans l’ombre d’hésitation, il frappa d’un coup. Balduran et Khalid reculèrent face à la violence du choc. Le lingot avait volé en deux éclats dans la forge. L’enclume laissait échapper une légère fumée étincelante et une plainte stridente.
« _ Parfait, dit le colosse en posant soigneusement l’épée sur la table et ramassant une longue barre d’acier. Maintenant, gamin, revenons à notre affaire. Tu es venu prendre ma plus grande œuvre juste en croyant que Dan te donnait sa bénédiction ? Il a beau avoir payé une fortune, je ne vais pas me permettre de la laisser au premier venu. Si tu te crois digne de posséder ma plus grande création que même les dieux voudraient, il faudra me passer sur le corps.
_ Taë… Taërom, s’exclama le demi elfe surpris ! Tu ne vas tout de même pas …
_ Ne te mêles pas de cette histoire mon ami !
_ Mais .. »
Balduran s’interposa. Il regardait le maréchal-ferrant en acceptant le défi. Khalid n’était pas d’accord. Il attrapa l’épaule du jeune homme.
« _ Ne … Ne fais pas ça mon garçon ! Taërom ’’Grandemarteau ’’ est capable de terrasser un ours en un seul coup. Tu … tu as vu de quoi il est capable, en montrant un demi lingot.
_ Khalid, j’ai besoin de cette épée pour deux raisons. C’est mon héritage. Je ne peux trahir la confiance de maître Whinthrop. Et également … Balduran mit un temps pour choisir ses mots. Elle me servira pour me défendre si un jour je recroise le chevalier noir. »

En réalité, il aurait voulu dire pour combattre l’assassin de père. Il retînt son moment de haine au dernier instant. Il ne voulait pas céder à la rage pour combattre. Car le colosse n’était pas son ennemi. Juste un obstacle, un défi. Voulant prouver sa valeur, il avança vers Grondemarteau, le bâton de Gzaar à la main. Celui-ci le provoqua à nouveau en lui demandant d’approcher. Balduran chargea avec méfiance. Un forgeron était certes pas un expert au maniement des armes qu’ils forgeait, mais il ne fallait pas sous estimer sa force. Le jeune homme en était conscient et commença par une feinte. Son adversaire réagit. Il en profita pour lancer un sortilège en matérialisant un projectile en un instant. Le colosse l’attrapa à pleine main protégée par ses épais gants de cuir. Il répliqua aussitôt. Balduran n’avait pas le temps d’esquiver et para l’attaque. Grave erreur. La barre d’acier n’était pas une simple tige en métal, mais une arme enchantée comme le bâton du nécromancien qu’il avait en main. Il paya le prix de son erreur. Il fut désarmé comme quand il avait affronté le chevalier noir. Ce scénario le fit paniquer. Cette fois, il était debout sans aucune blessure. Même en pleine forme, il ne pouvait rien face à une force de titan.
« _ Tu as perdu ton droit de propriété. Fais de beaux rêves gamin. »
Le colosse brandit si vite son bâton que le jeune homme ne put réagir. Il l’abattu d’un geste vif. Balduran en était presque figé. Son espoir s’envola en fumée. Pourtant, il ne pouvait y renoncer. Il croisa ses bras pour bloquer le coup. Il avait mal, mais il était encore conscient. Le forgeron n’avait pas utilisé toute sa force puisqu’il voulait l’assommer. Voyant ce dernier élan de résistance, Taërom prit son arme à deux mains et s’élança comme si il avait son marteau. Le téméraire n’avait même pas eu le temps de changer sa garde et encaissa de la même manière. Cette fois le choc le fit tomber à genou. Khalid était sur le point d’intervenir.

« _ Quelle folie, dit d’un ton attristé le maréchal-ferrant. J’ai du te briser les os. Je dois admettre que tu es courageux pour ne pas hurler face à la douleur. Mais tout est terminé. Mon dernier coup signera la fin et …
_ Il n’y aura pas de dernier coup Maître forgeron. »
Avant qu’il ne puisse entreprendre le moindre geste, Balduran se releva brusquement et projeta une boule de feu à partir des ses mains. Taërom la reçut de plein fouet et tomba en arrière. Le sort l’avait légèrement brûlé à la barbe et sonné. Le jeune homme profita du moment de diversion pour reprendre son arme et la présentait au cou de son adversaire. Taërom avait perdu. Il ferma les yeux et se mit à rire.
« _ Bravo gamin. Je suis vaincu. Tu es vraiment digne de Dan. Plus de doute … Gamin ? Hé ho gamin ? »
Balduran avait perdu connaissance. La boule feu avait épuisé toutes ses ressources et l’avait privé de sa force spirituelle temporairement.
« _ Pauvre gosse, dit le forgeron qui l’avait rattrapé dans sa chute. Il a du souffrir comme un martyr avant de tomber dans les pommes. Mieux vaut le conduire au temple de Lathandre pour ses bras. Je payerai les soins.
_ A … Attends Taërom, intervînt Khalid étonné. Regardes ses avant-bras … Aucune marque. »
Ceci était étrange en effet. Le colosse était certain de lui avoir fracturé les os. Il l’avait bien senti. Alors, comment se fait-il qu’il n’y ait pas le moindre hématome ? Balduran avait-il su feinter avec un sortilège ? Lui seul le savait.

Il se réveilla une heure plus tard dans sa chambre à Feldpost. Imanienn veillait à son chevet et avait amené un panier repas. Sa cousine tourna sa tête en direction d’une armoire. Devant celle-ci était déposée la fameuse épée.
« _ Elle est vraiment très belle, cousin, dit-elle avec un léger sourire. Mais la prochaine fois, tâche de ne pas faire trop de bêtises pour avoir ce que tu veux. Surtout pour une arme. »




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Posted - 25 Oct 2010 :  14:34:47  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Chapitre 4 : Le festival de Nashkell


Il était à peine vingt et une heure quand Balduran sortit de sa chambre. Il n’arrivait plus à retrouver le sommeil. Jaheira et Mantaron s’amusaient dans la taverne du Magicien Ardant. Il alla les rejoindre.
Les ruelles étaient éclairées par des lanternes. Contrairement à la journée, Bérégost est beaucoup moins animé. Dans des endroits stratégiques des bardes comptaient, des danseurs virevoltaient et autres musiciens attiraient la populace pour leur gagne pain. A part cela, les gens rentraient chez eux ou se dirigeait vers la taverne. Le jeune ne tarda pas à arriver à destination. L’ambiance s’entendaient à plusieurs pâtés de maisons. Balduran vit quelque chose qui l’intrigua. Des femmes richement vêtues et particulièrement belle attendaient à l’entrée du bâtiment. Curieux de la mise en scène, il demanda à l’une d’entre elles pourquoi elles étaient là. Amusée et voyant qu’elle avait affaire à un novice, la dame lui expliqua avec le sourire. Toutes ses femmes proposaient leur service pour partager leur soirée avec de noble voyageur solitaire. Généralement les hommes n’aimaient pas dormir seul. La présence d’une dame était toujours appréciée pour passer une agréable nuit. Balduran comprit qu’il avait affaire à un genre de commerce. Il pensait qu’il s’agissait d’une coutume normale dans les peuples civilisés bien qu’il n’avait jamais lu la moindre histoire dans la bibliothèque de Château Suif. Toutefois, il refusa la proposition que la jolie demoiselle lui proposa. Sa situation actuelle ne lui permettait pas de s’apprêter à ce type d’expérience.

À l’intérieur de la taverne, il retrouva Jaheira. Comme la dernière fois, elle participait à un jeu et gagna cette fois en cinq choppes. Mais il abandonna cette ambiance pour une autre. Il reconnu de loin le maréchal ferrant et ses disciples. À une grande table, ils semblaient fêter un évènement. Quand Taërom vit le jeune homme, il l’invita à le rejoindre.

«_ Ah ah, gamin ! Ravi de te revoir en pleine forme ! Tu es plutôt robuste. J’ai eu une frayeur tout à l’heure.
_ Nous aurions pu l’éviter si vous n’aviez pas voulu me tester, répondit Balduran le sourire aux lèvres. D’un autre côté, je vous ai mis une bonne raclée.
_ C’est… C’est lui qui … qui vous a battu patron, interrogea l’un de ses artisans ivre ?
_ Il ne m’a pas vraiment battu, rectifia le colosse ! Il m’a juste surpris. En plus ce n’était pas vraiment un combat.
_Bravo petit, ajouta sournoisement un autre ! On va pouvoir dire que l’invincible géant de Bérégost rencontrer plus fort que lui.
_ Tu vas devenir célèbre, termina le dernier. Qu’elle est ton nom que l’on puisse lancer la rumeur. »

Le jeune homme hésita. Puis il donna ‘’HADIVAL Balduran’’ ne voulant pas qu’on puisse l’identifier avec son vrai nom. Les trois artisans se mirent à rire. Son prénom était bien connu dans le royaume et la Côte des épées. En effet, c’était celui du légendaire marin qui fonda la ville de la Porte de Baldur. Ils dirent que ses parents n’avaient pas choisi le plus facile à porter. Puis ils levèrent leur verre et demandèrent l’attention de tout le monde. L’un d’eux annonça la victoire du jeune homme sur leur patron. Tout le monde regarda Taërom d’un air hébété. Puis ils se mirent à rire en chœur. Le forgeron le prit du bon côté. Mais il fit tout de même taire son assistant en l’attrapant par la peau du coup et lui frottant la tête. Balduran voulut changer de sujet et demanda ce qu’ils fêtaient avant son arrivé. Le colosse finit son verre et le regarda avec un large sourire.

« _ Il est vrai que là d’où tu viens, tu ne dois pas être trop au courant. Je te propose de revenir chez moi. Je te rassure que ce n’est pas pour te taper dessus cette fois. »

Le jeune homme accepta. Quand ils sortirent, il vit que Grondemarteau était apprécié par les filles de joie et, par la suite, respectait par les citoyens. Une fois à la forge, ils reprirent la discussion.



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Posted - 03 Nov 2010 :  11:44:17  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
« _ Tu vois ce lingot, dit-il en ramassant l’un des deux morceaux tombé précédemment. Ce métal vient des mines de Nashkell. Il a été traité par mes soins. Maintenant, regardes celui-là, ajouta-t-il en prenant un autre. Comme tu peux le constater, l’acier non traiter est plus sombre et fissuré. Il est toujours utilisable dans tous les domaines de sidérurgie. Cependant … »

Il le laissa tomber au sol. Le lingot brisa comme une vulgaire assiette en porcelaine.

« _ C’est vraiment le même minerai, s’étonna Balduran.
_ Hélas oui, répondit énervé Taërom. Depuis quelques mois, le producteur principal de ce royaume ne fournit que ce minerai pourri. J’ai épuisé mes stocks de lingot pur à cause de retour incalculable. Mais aujourd’hui, j’ai trouvé un moyen de lui rendre un aspect correcte. Ce qui va me permettre de relancer mon marché.
Sauf que dans le cas présent, le coût du traitement me revient presque aussi élevé que l’achat d’un bon acier. Et encore, je suis sur le point de battre tous mes concurrents. A part le Trône de Fer.
_ Le Trône de Fer, répéta Balduran d’un air songeur. C’est la fameuse guilde de commerce qui a étendu son empire sur tout féérune.
_ Tu sembles les connaître, remarqua le forgeron.
_ Oui, l’un de leur dirigeant surtout, Rieltar Anchev.
_ Un grand homme celui-là, se rappela Taërom avant de reprendre la discussion. Quoi qu’il en soit, ils disposent de convois solidement garder et ils sont capable d’approvisionner le royaume en fer pur. C’est d’ailleurs grâce à eux que la guerre n’a pas éclatés.
_ Le conflit politique entre la Porte de Baldur et Amn, se souvînt le jeune homme. J’ignorai que cela tournait autour du Fer. Mais vu sous un autre angle, si le pays n’a pas de minerai pur, sa puissance militaire est désavantagée.
_ Tu as un bon raisonnement. Mais vas plus loin. Sais-tu à qu’elle royaume appartient Nashkell ?
_ La ville est sur la tutelle de Amn. Mais dix ans plutôt, la cité de Baldur a acheté la mine suite à l’assèchement de la principale du royaume. D‘après le traité … Par les dieux, je commence à discerner le problème, s’exclama Balduran !
_ Et oui, soupira profondément le forgeron. Le grand conseil de la Porte de Baldur a accusé les Amniens de leur avoir vendu une mine maudite. Bien sûr, rien n’a été dit officiellement. Il ne fallait pas faire peur à la population. Nous avons de la chance qu’une simple rumeur soit circulée. Mais le problème s’amplifie. Le banditisme qui sévit dans le royaume nous a affaibli. Et Amn entrevoit une brèche.
Maintenant, je vais te révéler un secret. Ce qui va être dit maintenant ne doit pas sortir d’ici. »

Balduran vit qu’il avait le même regard solennel que quand il avait sorti l’épée. Il réfléchit un moment avant d’accepter.

« _ Très bien, continua Taërom. Ma vraie mission n’était pas de rendre l’acier de Nashkell pur, mais de prouver que celui-ci était contaminé. La fumée verte que tu as vu est une sorte de peste pour les métaux. Un poison qui est ajouté lors de son extraction. Maintenant que j’en ai la preuve, mes supérieurs vont pouvoir envoyer une équipe pour poursuivre l’enquête.
Cependant, tout ceci va prendre du temps. C’est là que tu vas pouvoir intervenir. »

Le lecteur était tout ouïe. Ce qu’allait lui confier n’était rien moins d’aller dans la mine et de trouver l’origine du fléau. Une mission de très haute importance.

« _ Je connais tes problèmes Balduran LAVIDAH, ajouta le forgeron en prononçant le vrai nom. Khalid m’en a parlé. Il a déjà accepté de m’aider. Mais lui et sa femme ne pourront jamais réussir à deux. Malgré ta faible expérience, je sais de quoi tu es capable. Je voudrais que ailles avec eux dans la mine. Tu dois par tous les moyens les convaincre. L’avenir de la Côte des épées dépend de cette mission. »

Le colosse le regarda. La faveur qui lui demandait était inattendue. Balduran était conscient du danger et de l’importance d’une telle mission. Il hésita un long moment.

« _ Tu as peur, demanda Taërom ?
_ Non, répondit Balduran. Ou du moins, pas pour moi. Si j’interviens, des rumeurs circuleront à mon sujet. Ce que je côtoie peuvent devenir une cible potentielle. Et je ne veux pas.
_ Dans ce cas écoutes cet argument. Penses-tu que l’on cherchera à assassiner un héros de la Côte des épées ? »

Le jeune homme commença à entrevoir l’idée du colosse.

« _ Évidemment, les gens à ta recherche pourront mieux d’identifier. Mais ils hésiteront à t’attaquer. Les meurtriers de héros ne courent pas les rues. C’est une chance à saisir pour toi. »

Balduran visionna le scénario. C’était dangereux, mais le jeu valait la chandelle. Cependant, être un héros ne le protègera que des faibles et n’empêchera l’arriver d’adversaire plus puissant. Il quitta Taërom Fuiruim en lui disant qu’il verra le moment venu. Le plus dur serait de convaincre le couple de semi elfe.




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Posted - 13 Nov 2010 :  10:36:11  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Cette nuit fut moins agitée que la précédente. Le réveil était pourtant plus difficile. Le soleil n’était pas encore levé que le groupe avait déjà entamé leur voyage sur la route de l’échange. Ils sortirent de la voie au bout de quelques heures de marche. Jaheira connaissait un raccourci qui pouvait leur faire gagner du temps. Gzaar commença à râler de son côté. Il supportait de moins en moins les balades en forêt. D’une voix lugubre, il raconta l’une de ses mauvaises aventures. Le nécromancien faillit un jour se faire dévorer par un ours géant. La description qu’il donna fit rire Jaheira. Elle lui précisa que son ours était un omnivore qui n’attaquait pas les hommes. Le genre d’animal que l’on pouvait apprivoiser dans un cirque. Gzaar n’était pas convaincu. Pour lui, c’était un grizzly qui avait bien failli le dévorer ce jour là. La semi elfe tenta de la rassurer un peu en lui disant que les seuls animaux qui pourraient les attaquer ici étaient les hommes. Ils n’y avaient pas pire prédateur à ses yeux.

Ils firent une halte à proximité d’un cours d’eau. Khalid proposa de se reposer une heure ou deux avant de reprendre leur marche. Chose qui soulagea le nécromancien. Ses jambes ne le portaient plus. Imanienn regarda la carte pour se situer. Elle était étonnée que la rivière n’était pas indiquée et elle ne parvînt à ce localiser. Jaheira lui expliqua que le concepteur de la carte avait beau être un cartographe de grande expérience, il ne pouvait pas tout détailler. Volothamp GEDDARM, le créateur du plan et magicien espiègle, était un personnage célèbre qui avait beaucoup voyagé. Cet homme connaissait beaucoup de monde et avait écrit de nombreux ouvrages comme par exemple le fameux ‘’Guide de Volo de toute Chose Magique’’ destiné à mettre la magie à la portée des gens du commun. La semi elfe fit remarquer que Volothamp avait indiqué principalement les routes et les lieux connus. La carte était destinée aux voyageurs qui suivaient la Côte des épées. Les forêts et les montagnes étaient à peine nommé. C’était des zones inhabitées et donc sans intérêt. Seuls les rôdeurs et autres aventuriers connaissaient ce genre de passage. Mantaron trouvait cela peu important. Il avait accepté ce chemin car c’était un raccourci. Le danger ne représentait qu’un obstacle à surmonter. Le piment dans la vie.

Imoen se rafraîchissait le visage, puis nettoya quelques affaires. Son arc était fabriqué par son père et semblait avoir servi plusieurs fois. La corde et la poigne étaient usées. Khalid lui demanda si elle savait s’en servir en cas de besoin. La jeune femme lui répondit oui avec le sourire. Pour preuve, elle cibla un arbre à plusieurs pas et le perça de deux flèches. Le demi elfe n’était pas tout à fait convaincu. Il lui proposa de poursuivre ses démonstrations avec une cible vivante en partant à la chasse. Imoen resta figer quand elle entendit ça.
« _ Khalid, s’exclama Balduran d’un ton furieux ! Tu ne peux pas lui demander de faire une telle chose ! Imoen n’a jamais tué un animal de sa vie.
_ Oui … Oui, je le conçois, répondit Khalid. Mais … Mais elle a décidait de nous accompagner en co… connaissance de cause. Je voulais connaître sa détermination. Quand à toi … Balduran. As-tu déjà tué pour ta survie ?
_ … Non. Il m’est arrivé de blesser des gens lors d’entraînement …
_ Je … ne parle pas de combat, interrompit le demi elfe. Toi … Toi non plus tu n’as jamais chassé pour te nourrir. »
Le jeune homme vit dans le regard du guerrier une lueur sombre. Sa question était précise. Sans le vouloir, il avait compris un autre sens. Pourtant, on aurait dit que c’était cette réponse qu’il attendait. Le demi elfe possédait un don de persuasion malgré son problème de diction. Le testait-il ? Balduran prit davantage de précaution par la suite de la conversation.
Le voyage vers Nashkell fut plus compliqué durant la seconde moitié du chemin. Le sol était rocailleux et ils durent marcher plusieurs heures en plein cagnard. Gzaar avait sorti un drôle d’objet qu’il tenait à une main. Une sorte de canne qu’il pointa vers le ciel et qui le protégea des rayons de soleil d’été. Ridicule, mais bien pratique. En fin d’après midi, ils arrivèrent à destination.
Nashkell était une petite cité par rapport à Bérégost. Bâti autour d’un Temple, les autres demeures étaient peu importantes. Même l’auberge paraissait rigoureusement petite. Par contre, il y avait un monde fou. Accueillant chaque année le tournoi des cinq épreuves, le festival avait ouvert ses portes. Au Nord Ouest de la ville, on pouvait distinguer plusieurs fumées de campement. Nombreux furent les nobles escortés, chevalier en armure d’apparat et mages de grandes écoles. Tous désireux de remporter une épreuve du tournoi afin d’obtenir du prestige et des faveurs.
Jaheira n’aimait pas les mouvements de foule et elle proposa de contourner. Après quelques minutes, à la hauteur d’un moulin à vent, les plus jeunes du groupe purent admirer le spectacle. Légèrement en avale, des centaines de tentes avaient été installées. Couleurs et blasons se distinguèrent pendant le couché du soleil. Des peuples du monde entier étaient venus en ce point de la Côte des épées. Un spectacle rare à voir au moins une fois dans sa vie. Imoen en était bouche bée. Balduran fut également en admiration. Mais ils ne tardèrent pas à rejoindre ce décor.



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Posted - 24 Nov 2010 :  10:48:42  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
« _ Bonsoir messieurs, mes dames, accueillit un membre de l’organisation. Que désirez-vous ?
_ Nous sommes à la recherche de la tente des représentant de Saradush, demanda poliment Jaheira. Pouvez-vous nous diriger vers eux ?
_ Saradush vous dîtes madame, en recherchant dans ses registres… Le blason est celui qui possède une patte d’ours comme l’emblème de la déesse Waukyne, je crois ?
_ Oui, c’est bien celui-là.
_J’ai une mauvaise nouvelle. L’intendant du royaume n’a pas envoyé de champion cette année au tournoi. Il n’y a pas de tente à leur nom. Par contre, on nous a remis une lettre pour un certain LAVIDAH qui devait venir à leur recherche. Est-ce l’un d’entre vous ?
_ C’est … C’est moi, répondit Khalid avec le sourire.
_ Hm, je ne suis pas supposé vous croire sur parole, ajouta-t-il d’un air soupçonneux. Sachez que nous devons conduire cette personne à l’émetteur de cette lettre. En cas de mensonge, vous en subirez les conséquences.
_ Il … en va de soi, surenchérie le semi elfe.
_ Bien, trois d’entre vous vont accompagner un de mes coursiers. D’après les descriptions, un semi elfe, un jeune homme châtain et un magicien avec du … maquillage. »
Gzaar fut ravi qu’on ne l’ait pas oublié dans cette histoire. Et encore plus quand on fit référence à ses dessins à son visage. Le portier demanda à un de ses coursiers de venir. Ce fut un jeune homme blond coiffé d’un béret vert qui se présenta. Son supérieur lui remit la lettre et ils se mirent en route au travers de la foule.

Les cinq épreuves du festival étaient réservées aux nations humaines. Chacune d’elle servaient à déterminer le champion dans une discipline de la guerre. Elles étaient nommées ainsi.
L’épreuve de l’épée. Armé d’une lame longue et protégé par une épaisse armure, deux chevaliers s’affrontaient en duel. Chacun disposait d’un round de trente seconde d’attaque pour porter des coups. Chaque touche rapportait un point. En cas de litige, les arbitres choisissaient le vainqueur. Force et endurance était à la clé.
L’épreuve de l’arc. Les participants devaient atteindre une cible de plus en plus éloignée. C’était une épreuve où les femmes excellaient. Car cela demander une grande dextérité, de la patience et une excellente vue. Ce qui parfois faisait défaut aux hommes.
L’épreuve des joutes. La plus convoitée par tous les chevaliers. Celle qui rapportait le plus de prestige. Sur leur fier destrier, ils devaient briser leur lance sur leur adversaire. En trois tours, il avaient l’obligation de remporter le plus de points ou faire tomber l’autre de sa monture.
L’épreuve de magie. Certainement la plus difficile de toute et particulièrement réservée. Magicien et sorcier devaient faire tomber leur adversaire. Il disposait de trois sorts offensifs et de trois sorts défensifs imposés par le tournoi. L’utilisation d’un autre pouvoir était prohibée pour une raison de sécurité. Stratégie et intelligence étaient mis en avant.
L’épreuve de la plume. Celle qui a le plus évolué durant les siècles. A l’origine, il fallait séduire le public avec des poèmes et autres chansons. Mais la créativité des participants avaient élargi ce domaine avec des danses, chants, œuvres d’art etc… L’originalité et le charisme étaient les armes de cette épreuve.

Aujourd’hui avait eu lieu l’épreuve de magie. Une arène circulaire en bois avaient été dressée pour l’occasion. Le terrain était réparti en quatre zones permettant à huit combattants de s’affronter en même temps. Cette année était exceptionnelle. Jamais les mages et sorciers n’avaient été si prometteur. Il y avait quatre favoris dans ce tournoi. Il représentait chacun une école célèbre de féérune. Les deux plus redoutés étaient celui des Sorciers Rouges et celle des Mages de Halruaa (*). Les rumeurs parlaient déjà de leur final. Parmi les membres de l’organisation, huit mages étaient des arbitres sur le terrain. Ils devaient vérifier que les règles avait été suivi par les concurrents. Trois juges notaient les performances et tranchaient en cas de litiges. Et comme chaque année depuis plus cinquante ans, le célèbre Elminster présidait parmi le jury. A ces côtés, Reiltar Anchev le représentant du Trône de Fer de la Porte de Baldur et Xan de Téthyr un haut elfe du royaume D’Amn.
Le guide présenta la lettre aux gardes. L’un d’eux se tourna et alla à l’oreille de l’archimage pour le prévenir. Elminster le regarda un instant puis avec le sourire demanda aux gardiens de les laisser passer. Trois sièges furent amenés. Les trois hommes saluèrent comme il se doit l’illustre personne. Et il le leur rendit.
« _ Je suis heureux de vous revoir mes amis, dit Elminster d’un ton enthousiaste. Le voyage depuis Bras Amical s’est-il passé sans encombre ?
_ Oui … Oui grand maître, confirma le semi elfe. Mieux que nous l’espérions.
_ Très bien, vous m’en voyez ravi. Quand à vous monsieur Gzaar, continua le vieil homme, je tiens à vous remercier pour votre contribution. Et je serais heureux de passer un peu de mon temps en votre compagnie après l’épreuve de magie. D’ailleurs, je crois que nous approchons au dénouement. »
Ils regardèrent ensemble l’arène. Sur le dernier quart, une femme exultait pour sa victoire. C’était la représentante des mages de Halruaa. Alors que les organisateurs préparèrent le terrain, Elminster en profita pour présenter ses collègues.

« _ Voici Xan l’enchanteur. Il vient de Suldanessalar (*). Il accompagne actuellement sa reine en visite dans le royaume et qui a été élu comme juge pour l’épreuve de la plume. Cette noble dame nous fait un immense honneur. Xan, je te présente quelques amis Khalid, Balduran et Gzaar.
_ Pardonnez moi de ne point vous souhaiter le bonsoir, soupira l’elfe complètement replier sur lui-même. Car je pense qu’il n’y a rien de bon dans la vie.
_ Ah ah, ne craignez rien mes amis, ajouta Elminster quand il vit la tête des trois hommes. Le pauvre n’a pas vu que des bonnes choses durant son existence. Il dit des choses qu’il ne pense pas en réalité. »
Xan était un elfe très étrange. Il semblait physiquement abattu, désespéré, lassé de toute chose. Malgré son apparence, il remplissait parfaitement ses fonctions de juges. Ce qui attirait davantage l’œil était sa lame argentée dépourvu de fourreau. Elle brillait d’un feu lunaire. Cependant, même si la lame était très bien forgée, on pouvait distinguer une déformation. En regardant de plus près, il était possible de voir l’emprunte d’un poigne.
« _ A ma gauche, continua Elminster, je vous présente Reiltar Anchev. Un de mes anciens élèves. Aujourd’hui, une personne imminente de la Côte des épées.
_ Bien le bonsoir messieurs, répondit fièrement le mage. Mais dîtes moi, vous n’êtes pas le fils de Gorion Lavidah jeune homme, en regardant Balduran. Comme vous avez changé en six ans.
_ C’est bien moi seigneur. J’ai certes grandi depuis votre dernière visite à Château Suif, mais je dois vous avouer que j’utilise un sortilège d’illusion pour modifier légèrement mon physique, expliqua-t-il.
_ Oui, je comprends, compléta Reiltar d’un air attristé. J’ai appris ce qui est arrivé à votre père. Toutes mes condoléances.
_ Merci à vous seigneur, répondit le jeune homme.
_ Votre père était autrefois l’un de mes meilleurs amis, reprit le mage. Nous nous sommes rencontré à l’école du maître, dit-il en regardant Elminster un instant. C’est d’ailleurs grâce à lui que je suis à la place que je siège. En témoignage de notre ancienne amitié, je vous offre mes services. Je peux vous fournir une escorte pour votre voyage à Saradush. »



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Posted - 30 Nov 2010 :  09:50:59  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote

Balduran était content de voir que tous les amis de son père, nombreux soient-ils, étaient près à tout pour l’aider. La proposition de Reiltar lui fit plaisir Il ajouta qu’il y réfléchirait. Pour l’heure, la final de l’épreuve de magie était sur le point de commencé. L’arène était divisé en deux. La magicienne d’Halruaa s’était installée et leva les bras pour remercier le publique qui la soutenait et salua les juges. Elle était vraiment très belle et particulièrement jeune pour une maîtresse des arcanes.
« _ Est-ce là tout ce qu’on me propose. »
Balduran se retourna d’un coup. Comme si quelqu’un lui avait parlé. Khalid lui demanda si tout allait bien. Le jeune lui répondit que oui.
« _ Quelle bouffonnerie. »
Encore une fois, la voix raisonna. Mais toujours personnes. Il commença à paniquer. Ce n’était pas même voix que son cauchemar à Bras Amical, cependant cette manière d’intervenir était similaire. Puis les cris du publique l’empêchèrent d’y prêter davantage oreille. Le deuxième finaliste venait de s’installer à son tour. C’était un homme sous une capuche et une robe rouge vif. Une personne particulièrement effrayante au premier coup d’œil. Une aura sombre et glacial émanait de lui. Son adversaire ne se laissa pas intimider et elle se prépara au moment du coup d’envoi.
« _ Pauvre idiote, ne vois-tu pas la défaite qui t’attend ? Comme c’est pathétique. »
La voix était beaucoup plus lointaine à cause du brouhaha. Mais Balduran semblait savoir d’où elle venait à présent. Même si le doute subsistait, il y avait de forte chance qu’elle appartenait au sorcier rouge dans l’arène. Un arbitre portait un drapeau vers le ciel. Il recula de trois pas et abaissa d’un coup son bras. Ce fut instantané. La magicienne de Halruaa employa un sort d’offensif de pousser. Mais totalement impuissant face à celui de son adversaire. On aurait dit la brise contre l’ouragan. Elle fut soulevée comme un fétu de paille. Ses vêtements se déchirèrent sur la violence du sortilège. La pauvre jeune femme tomba à terre recroquevillée sur elle-même cachant en larme sa poitrine dénudée. Ses maîtres avait accouru et tentèrent de la réconforter. Le publique chahutait. Certains applaudissaient, d’autres riaient et les derniers maudirent le vainqueur pour avoir porté un tel affront. Elminster resta impartial. Le sort utilisé était règlementaire et il n’y avait eu aucune triche. La victoire était donc incontestable.
« _ Pitoyable, s’exclama le sorcier rouge pointant du doigt les maîtres d’Halruaa ! Vous m’avez déçu ! Où est votre véritable championne ? Où est Cydine Deanhaïr ?
_ Tais toi Edwin, chuchota son maître !
_ Je n’ai pas à me taire, continua-t-il d’un ton plus soutenu ! Quand à vous maître Drakar. Vous souvenez-vous de moi, retirant sa capuche ? Dîtes moi où elle se trouve ! C’était pour l’affronter que j’ai participé à ce stupide tournoi.
_ Edwin Odesseiron , répondit d’un ton calme l’homme dénommé Drakar. J’aurai du deviner que c’était toi. Tu es tombé plus bas que je l’aurais cru depuis ton départ.
_ Ah ah, vous me faîtes bien rire. Vous devez regrettez mon talent à présent !
_ Je n’ai aucun regret, continua Drakar. Je suis seulement déçu.
_ Tout ça c’était de sa faute, rugit le sorcier rouge. Où est-elle ?
_ Je n’ai rien à te dire, termina le mage de Halruaa en prenant dans ses bras son élève. »
Le supérieur d’Edwin tenta à nouveau de le calmer. Il se prit alors un sortilège violent qui l’assomma. Voyant une telle réaction, les arbitres l’entourèrent afin de le saisir par la force. Malgré leur nombre, il parvînt à leur échapper. On le poursuivit, mais sans succès. Edwin était à présent hors de leur porter. Gzaar contempla le trophée, une statuette en or représentant un vieux mage, abandonné. Il trouvait dommage de le laisser là pour quelqu’un qui ne le récupéra peut-être jamais.



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Balduran Lavidah
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Posted - 11 Dec 2010 :  17:16:44  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
La suite du voyage aurait lieu dans trois jours à la fin du festival. Pendant ce temps, le groupe allait être hébergé dans les tentes offertes par le seigneur Anchev. Ils le remercièrent pour son hospitalité. L’homme leur répondit que c’était la moindre des choses. Après l’entretien avec Elminster, le représentant du Trône de Fer voulut discuter avec Balduran. Il voulait se rappeler de vieux souvenir et en savoir plus.

« _ Alors comme ça, dit-il en marchant, vous deviez rejoindre de la famille à Saradush. J’en suis étonné.
_ Pourquoi seigneur ?
_ Et bien, commença-t-il en cherchant dans sa mémoire … Il ne parlait pas beaucoup de sa famille. Il y était si peu attaché en réalité. Il avait bien une sœur et un frère. Mais à part ça, je n’en sais pas plus. Où des détails peu significatifs
_ Vous n’avez pas vraiment tord, seigneur, en ce qui concerne ses relations avec sa famille. Si Imanienn, ma cousine, n’avait pas été envoyé à Château Suif, jamais je n’aurai su qu’il avait une sœur. Elle serait comtesse. Quand à son frère, il est mort durant les Temps Troubles en 358 de notre ère. Il ne me l’a pas vraiment dit, mais je suppose que c’était mon véritable père.
_ Il ne te l’a jamais révélé, s’étonna Reiltar ?
_ Vous en savez quelque chose seigneur, s’intéressa le jeune homme ?
_ Oh … Enfin … Je n’en suis pas vraiment certains, réfléchissait le vieux mage. Mais il me semble que le nom des LAVIDAH ait joué un rôle important durant la création de la Porte de Baldur. J’y suis tombé par hasard durant une recherche des origines de la cité. Dans l’un des ouvrages laissait par le célèbre marin Balduran, j’ai trouvé une liste de son équipage. Parmi eux, Edward Lavidah.
_ Oui, c’est bien le frère de Gorion.
_ Alors ton hypothèse doit être la bonne, compléta le seigneur Anchev avec le sourire. C’est pourquoi il t’a nommé Balduran du nom de son capitaine. Cela semble logique. »

Le jeune homme aimaient parler avec l’ami de son père. Il l’avait déjà vu deux fois par le passé. Chacune de ces visites à Château Suif était pour le commerce avec de hauts dirigeants. La bibliothèque offrait un lieux idéal pour les négociations à l’abri d’oreilles indiscrètes. Balduran sentait la profonde tristesse de Reiltar. La perte de Gorion provoquait un grand vide parmi ses relations. Le seigneur lui jura qu’il mettrait tous les moyens nécessaire pour retrouver l’assassin.

« _ Ah mais nous sommes près de l’arène de l’épée, remarqua le vieux mage. Mon fils doit être en train de s’entraîner. Il se prépare pour l’épreuve. Te rappelles-tu de lui ?
_ Fort bien seigneur, répondit Balduran. En quelques jours, il m’avait permis de faire des progrès dans l’art des armes, il y a six ans. Même maître Dan Whinthrop disait que votre fils deviendrai un excellent maître d’arme.
_ Il avait raison. Car vois-tu, il l’est déjà, ajouta-t-il avec fierté. »

Devant eux, quatre chevaliers en armure entourait un cinquième. Tous vêtus du blason du Trône de fer, le bouclier blanc renversé. Un homme donna un signal de départ. Le groupe ne chargea pas tout de suite. Il tenait à profiter de leur nombre et attendre que leur adversaire porte le premier coup. Chose qu’il ne fit pas. Voyant le temps s’écoulait, ils tenaient leur position avec rage et impatience. Les armures grincèrent. Les regards échangèrent des codes secrets. Puis celui de droit se mit à faire un pas en avant et recula aussitôt. Aucune réaction. À gauche, le chevalier fit de même. Cette fois, le solitaire mordit à l’hameçon et répondit avec célérité. Il y eut une touche suivit d’une parade. Les deux de l’avant virent l’occasion et attaquèrent de manière synchronisée. Leur adversaire se baissa pour esquiver et saisit le bras armé de celui de gauche. Il maîtrisa les deux lames de l’avant à l’aide de son nouveau bras et les marqua ensuite d’un coup d’épée. L’homme de droit avait atteint l’angle mort et s’apprêta à frapper. Il fut stoppé dans son élan. Peu de monde put suivre le dernier coup qui fit sauter le heaume du dernier. Il tomba en arrière terrorisé.

« _ Bon, ce n’est si mauvais que ça, dit la voix résonnante du vainqueur. Il y a des chances que l’un de vous soient mon adversaire en final. »

Il retira son heaume pendant qu’un écuyer lui apportait de quoi s’éponger le visage. D’autres personnes les aidèrent par la suite à retirer leur armure et nettoyait leur équipement pour demain. Leur leader sembla d’un coup plus imposant. Sa forte musculature se dessinait mieux. Il paraissait âgé avec sa chevelure blanche argentée. Le maître d’arme n’avait pourtant que vingt quatre ans. Ses yeux étaient de couleur turquoise et le regard perçant. Sa peau était légèrement bronzée et n’était pas pourvu de cicatrice malgré ses attisés de guerrier. Il donna quelques conseils à ses hommes, puis il se retourna lorsqu on l’appela.

« _ Kore ! Viens par là fils. Nous avons de la visite aujourd’hui. »

Le maître d’arme s’avança vers son père tout en essuyant son visage. Il regarda Balduran d’un air songeur sans parvenir à l’identifier.

« _ Ce visage me semble familier, dit-il doucement. À qui ai-je l’honneur ?
_ Balduran Lavidah Maître Korévas, répondit-il d’un ton joyeux. Je suis le jeune garçon que vous aviez rencontré à Château Suif six ans plutôt. »




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Posted - 17 Dec 2010 :  10:06:52  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Le maître d’arme fut étonné sur le coup. Il ne s’attendait pas à revoir cette personne ici ce soir. Après tout, rares étaient les moines de la citadelle qui voyageait.

« _ Et bien, pour une surprise, s’exclama Korévas ! Tu as tellement changé en si peu de temps que je ne t’aurai jamais reconnu, ajouta-t-il avec un léger sourire. Mais que fais-tu au festival loin de ton monastère ? Ne me dis pas que tu es le représentant aux épreuves de Château Suif ?
_ Figures toi mon fils qu’on a tenté de l’assassiner quatre jours plutôt, grogna Reiltar. Et le lendemain, son tuteur et ami d’enfance Gorion fut terrassé par un chevalier noir.
_ Quelle tragédie, reprit le maître d’arme ! Père, nous ne pouvons laisser un tel crime impuni ! Dis moi Balduran, demanda-t-il en le fixant droit dans les yeux. Sais-tu qui ils étaient ? »

Le jeune homme raconta en détail son histoire. Les Anchev l’écoutèrent avec attention. Et au nom de l’assassin, ils réagirent.

« _ Sarevok, marmonna lentement le père … Le chevalier noir … Cela me rappelle une vieille histoire. Celle de l’homme mystérieux qui avait, voilà déjà quatre ans, enlevait l’un de nos dirigeants.
_ Alors vous connaissez cet homme, demanda Balduran ?
_ Plus ou moins, ajouta-t-il avec hésitation. Il semblerait qu’il appartienne à la guilde des voleurs de l’ombre d’Amn. Nous avions dû payer une forte rançon à cet individu pour récupérer le prisonnier. Nous avions tenté de l’arrêter par le passer. Mais il avait réussi à nous échapper. Plus jamais ce nom était réapparu jusqu’à aujourd’hui.
_ Il peut s’agir de quelqu’un d’autre, supposa le lecteur.
_ Peut-être, dit d’un ton neutre Korévas adossé contre un poteau. Pour ma part, je pencherai du côté qu’il s’agisse pas de la même personne.
_ Allons mon fils, s’étonna Reiltar. La description correspond. Une armure noire et une épée imposante. Peu de monde pourrait…
_ Sauf, pardonnez moi père de vous interrompre, les voleurs de l’ombre ne vénèrent pas Cyric. Et notre homme ne partait aucun blason d’ailleurs.
_ Ah, il y a une petite erreur. Il ne s’agissait pas du blason du Meurtre Cyric.. Mais celui de Bhaal, rectifia Balduran. »

Reiltar Anchev eut un pas de recule à ce nom. Il était même terrorisé. Il porta une main sur sa poitrine. Sa respiration était plus rapide. Le vieux mage regarda son fils puis le lecteur à tour de rôle. Alors qu’il allait tomber, Balduran le rattrapa de justesse.

« _ Seigneur ! Que … que vous arrive-t-il, demanda-t-il inquiet ?
_ Père, reprenez-vous, ajouta Korévas d’une même voix !
_ Je … Pardonnez moi … Vous ne pouvez pas comprendre, dit le vieux mage qui semblait avoir prix dix ans d’un coup… Ce nom … Ce dieu maudit… »

Il reprit lentement vigueur. Cependant, il n’était pas vraiment rétablit. Il demanda à son fils à l’aider à rejoindre leur tente. Balduran les accompagna. N’étant plus en état pour parler, ils le laissèrent se reposer. Korévas demanda au lecteur un entretien privé. Il semblait particulièrement furieux.

« _ J’ignore pourquoi mon père a eu un malaise, mais à l’avenir, je te prierai de ne plus lui parler. Nous avions de la chance que personne ne nous regardait. Car si on apprend que l’un des dirigeant du Trône de Fer ait peur d’un simple nom, nous risquons de passer pour des incapables auprès de nos clients.
_ Je comprends, répondit Balduran un peu mal à l’aise.
_ Bien ! Je vais m’assurer moi-même de votre escorte pour votre voyage vers Saradush. Je pense que tout sera prêt demain après midi pour…
_ Je regrette Korévas, coupa le lecteur. Mais nous avons déjà préparé notre plan de voyage. Et nous partirons pas avant la fin du festival. »

Le maître d’arme plissa des yeux. Il était énervé d’apprendre cette autre nouvelle. Puis, il tenta de se calmer.

« _ Je ne sais rien de votre moyen de quitter le royaume, mais à ta place, je me méfierais. Ce Sarevok semble être un adversaire redoutable. Vois comment il a mis en œuvre ton assassinat. Vois comme il terrorise père ce soir. Et n’oublies pas qu’il a réussi à tuer ton tuteur. L’un des plus grands élèves d’Elminster, Gorion le mage aux doigts étincelants. »

Le regard de Korévas était sombre. Balduran en était perturbé. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Il le quitta en réfléchissant à ce qui s’était passé. La réaction du maître d’arme était légitime Pourtant, une telle aversion paraissait louche. Le lecteur tenta pendant son sommeil de revoir tout ce qui venait de se produire. Ses rêves étaient agités. Les derniers évènements le hantèrent. Il parvînt toutefois à retrouver son calme contrairement à la nuit à Bras Amical.
Au petit matin, il fut réveillé par le bruit de foule qui circulait autour de sa tente. Il s’équipa rapidement. Car il était décidé d’agir au lieu de fuir.


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Posted - 30 Dec 2010 :  10:26:14  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Chapitre 5 : Le rire fou de Cyric




Imoen et Imanienn prenait leur petit déjeuné en compagnie des membres du Trône de Fer. Elles furent rejointes par Gzaar et Mantaron. Le nécromancien demanda où étaient les autres. Elles n’en savaient rien. Un écuyer qui avait entendu la conversation les avait vu partir de bonne heure. Gzaar bouda. Il voulait discuter à nouveau avec maître Elminster.

Devant le temple de Nashkell, Khalid et Jaheira transmirent un message au maire demandant l’autorisation d’inspecter la mine. Celui accepta sans aucune condition. Tout aventurier était le bienvenu tant qu’il fournissait de l’aide. Alors que le couple de demi elfe se dirigeait sur les lieux, ils furent interpellé en chemin.

« _ Et bien, et bien, dit d’un ton joyeux le vieil homme en fumant sa pipe avec délectation. Je vois que vous êtes prêt.
_ Maître… Elminster, s’étonna le demi elfe ? Vous…
_ Oh que si, répondit sans attendre la question le grand mage. Je tiens à y mettre mon grain de sel. Et puis je dois avouer que cette affaire m’intéresse.
_ Si vous, grand maître, décidez d’intervenir, c’est que le danger est plus important que prévu, demanda Jaheira. N’est-ce pas ?
_ Ne serait-il… pas préférable que vous restiez près des enfants maître, ajouta Khalid légèrement inquiet.
_ J’ai entièrement confiance aux membres du Trône de Fer, répondit Elminster qui rangea sa pipe. Reiltar étant le meilleur ami de Gorion, je suis sûr qu’il s’occupera de leur protection. »

Voyant la détermination du vieil homme, ils ne purent lui faire changer d’avis. Et puis, il était assurant d’avoir l’Avisé à ses côtés lors d’une aventure.
Après une demi heure de marche, ils atteignirent la mine de Nashkell. Les mineurs les conduisirent devant l’entrée. L’un d’eux leur avertit qu’un autre groupe, composé de hauts elfes, s’y était aventuré durant la nuit. Mais ils n’avaient plus eu de leur nouvel depuis. Et dernièrement, un jeune homme armé d’une épée rôdait dans les environs, soi-disant qu’il attendait des amis. Et ces personnes venaient de le rejoindre.

« _ Alors, même vous, maître Elminster, avez décidé d’entrer dans ce gouffre, dit Balduran en croquant dans une pomme.
_ J’ai déjà entendu ça il y a peu de temps, songea le vieux mage amusé en regardant Jaheira.
_ Soyez sérieux maître, s’indigna-t-elle face à une telle mise en scène. Ce n’est pas un jeu ! Si vous vous déplacez parce que vous comptiez emmener le garçon avec nous, il fallait nous le dire tout de suite !
_ Oh, mais je ne suis en rien responsable de la présence du fougueux Balduran. A vrai dire, je suis le premier surpris de le voir ici et avant nous. Il me semble que personne ne l’ai mis au courant. »

Jaheira fut furieuse d’apprendre que c’était Taërom qui lui avait demandé de venir. Elle se jura de lui faire payer quand elle le retrouverait. Khalid ne tenta pas de le convaincre de repartir. Il savait pertinemment que, comme Elminster, il n’y parviendrait pas.
Puis un bruit fit sursauter tout le monde. Les mineurs s’approchèrent, pioche à la main, de son origine. L’un d’eux hurla << C’est encore une vermine Kobold . Ils le virent courir à toute hâte en esquivant les projectiles. La petite bestiole finit par entrer dans un trou, ayant réussi à fuir la rage des ouvriers.

<< _ Mais qu’est-ce que c’est que cette créature, demanda Jaheira avec dégoût ?
_ Un Kobold madame, répondit un mineur aux épaules larges. Le fléau des mines. Ces rongeurs creusent des galeries partout et fragilisent les nôtre. Ils provoquent de nombreux accidents. Et ses derniers temps, on en voit beaucoup. nous en tuons une dizaine par semaine. Mais cette vermine se reproduit trop vite.
_ Attendez, interrompit Balduran ! Vous êtes certains qu’ils s’agissent de Kobold ?
_ Bien sûr qu’il s’agit de Kobold, s’exclama d’un ton ferme le mineur ! Vous croyez mieux les connaître que moi ? Vous voulez que je vous montre leur carcasse puante ?
_ Oui, je le veux bien, ajouta Balduran.>>

Jaheira n’était pas de cet avis. La vue de ses créatures lui était horripilante. Mais Balduran avait besoin d’elle pour les étudier. Elminster et Khalid les observèrent.

<< _ Alors, ceci vous suffit comme preuve, demanda avec aversion le mineur ?
_ Inutile de vous mettre en colère maître artisan, répondit calmement le jeune homme. Jaheira, peux-tu me dire si ses carcasses sont plus proche du rongeur ou du canidé ?
_ C’est pour ça que tu insistes que je regarde ces dépouilles ? J’ignore à quoi tu penses, mais cela me déplait de faire ça. Hm… D’après la dentition et les ongles, ils descendent bien du rongeur.
_ Voilà qui est étonnant, raisonna Balduran. Les Kobolds sont descendant des canidés. Hors, nous avons affaire à une race, bien que ressemblante, différente de celle que nous connaissons.
_ Attendez, s’exclama à nouveau le mineur avec un ton interrogateur !? Vous… Vous dîtes que… Enfin, c’est impossible.
_ Oh que non, ajouta Elminster avec le sourire. Il est vrai qu’il y a une sacré ressemblance, mais vous nous avez donné un détail qui nous a permis de les différencier. Le jeune homme a vu juste. Nous avons affaire à une autre espèce. J’ignore comment, mais quelqu’un ou quelque chose à voulu modifier l’espèce d’origine afin d’en avoir une plus efficace.
_ Je ne vous suis plus, dit l’ouvrier complètement perdu. En quoi je vous ai permis de les identifier ?
_ Et bien, vous nous avez dit qu’ils étaient nombreux.
_ Quoi nombreux ? Cette vermine est toujours grouillante depuis que je travaille dans les mines.
_ Dix par semaine, cela ne vous change pas à d’habitude, ajouta le grand mage d’un ton amusé ?>>

Le mineur allait dire << quoi dix par semaine ? >>. Mais il comprit avant même de se prononcer. En effet, les kobolds avaient beau grouillé en masse dans les mines, c’était bien la première fois qu’il en voyait autant. Elminster félicita le jeune homme de sa perspicacité. Si l’hypothèse était juste, il existait une relation avec ces petites créatures humanoïdes et l’empoisonnement du minerai. Il ne restait plus qu’à le prouver. L’homme aux épaules larges était impressionné de voir qu’un simple détail pouvait identifier un problème majeur. Mais il resta septique. La vie lui avait appris que les charlatans existaient. Il commencera à les croire que quand une preuve tangible serait mis devant lui. Il les laissa tout de même entrer dans la mine. La première galerie était sombre. Les yeux mettaient un certain temps à s’adapter. Le jeune homme faillit même tomber. Il avait trébuché sur une planche en bois des railles à chariot. Jaheira se mit à rire. Sur le coup, il ne comprit pas pourquoi. C’était seulement à la première lanterne qu’il découvrit que sa veste était salie et légèrement déchirée. Balduran se demandait comment cela s‘était produit. La semi elfe lui expliqua qu’au moment de se rattraper, il avait frôlé un murs. Il ne l’avait même pas senti. Elle lui conseilla de faire plus attention quand il marchait. Chose, bien sûr, qui n’était pas évident dans un tel endroit.



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Balduran Lavidah
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Posted - 11 Jan 2011 :  09:33:42  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Elminster demanda à un ouvrier une torche. Puis la direction vers les galeries inférieures. Le maître mena ses compagnons. Plusieurs mineurs les mirent en garde. Dans le troisième souterrain, les kobolds n’hésitaient pas à lapider les gens qui y circulaient et, au quatrième, l’accès était fermé sous risque déboulement. Le grand mage les rassura en expliquant qu’il était là pour inspecter les lieux et les aider contre la pénurie de fer pur. Mais l’un des mineurs s’adressa à lui d’un ton sinistre.

<<_ Vous êtes fou !
_ Pardon, interrogea Elminster surpris ?
_ Vous êtes fou, répéta le mineur assis sur une chaise en train de boire. Vous n’êtes pas les premiers à chercher et vous ne trouverez rien. Et comme les autres, vous succomberez. Rentrez temps que vous le pouvez !
_ Tais toi Nicolas, rugit l’un de ses supérieurs ! Ces braves gens veulent nous aidaient. Ce n’est pas une façon de les accueillir !
_ Je dis ça pour leur bien, cracha Nicolas en toussant juste après. Toi aussi tu étais là quand on les a entendu criés. Ils sont tous morts !
_ De quoi parle-t-il, demanda le vieux mage ?
_ Un groupe de combattants elfes est venu avant vous, répondit le mineur d’un ton troublé. On a entendu un échos terrifiant. Nous n’avons pas essayé de vérifier, mais il est probable qu’ils aient succombé.>>

Les mineurs regardèrent sur le côté. Ils se sentirent coupables de les avoir abandonnés à leur sort. Mais que pouvaient-ils faire ? La peur de mourir les terrorisait. Elminster posa sa main sur l’épaule de son interlocuteur et répondit solennellement << Ne craignez rien. Nous vous aiderons et nous sauverons ces malheureux. Le chef des mineurs en resta figé. Une chaleur nouvelle le réchauffait. Il était prêt à leur faire confiance sans savoir pourquoi.


Pendant ce temps là, au festival, Imoen se promenait seule. Elle profitait sa liberté pour découvrir les conversations de la vie des roturiers. La souri rose ne voulait pas perdre son talent de fouineuse et voulait même le peaufiner. Elle écoutait d’une oreille furtive ce que les autres disaient et chuchotaient. Elle parvenait même à lire sur les lèvres. De tente en tente, Imoen s’amusait à sa manière. Puis quelques chants l’attirèrent dans une partie du festival. Elle découvrit alors les derniers participants pour l’épreuve de la plume.

<<_ Bonjour la Belle.
Est-ce le son de Harpe
Qui t’a fait pousser des Ailes
Et t’a déposé devant ma tente blanchâtre ?
_ Oh pardon, s’excusa Imoen surprise. Je ne voulais pas vous déranger.
_ Ne soyez pas inquiète, ajouta le barde qui rangea soigneusement son instrument dans une étoffe de lin. J’avais fini ma composition. Mais permettez moi de me présenter. Guillaume Gavan, compteur et troubadour de la Côte des Épées. Et vous belle enfant ? Comment vous nommez-vous ?
_ Imoen Whinthrop, fille du forgeron Dan Whinthrop, répondit elle avec révérence.
_ La fille de Whinthrop, répéta Guillaume d’un air semi étonné ? Le légendaire chasseur de prime.
_ Vous avez entendu parlé de mon père ?
_ Et bien mademoiselle, reprit le barde. Ce serait un affront à ma profession de ne pas connaître cette auguste personne. Que voilà une heureuse rencontre. Peut-être allez-vous me révéler le devenu de votre père ? Car voilà bien dix-sept ans que la légende n’a pas compté de nouveau exploit.>>

Imoen était intriguée par les propos du barde. Elle ignorait que son père était connu. Guillaume énuméra plusieurs haut fait de Dan Fury. Des histoires qu’elle connaissait avec si peu de louange. Se prêtant au jeu, elle raconta la fin de carrière de son père. Le barde prenait aisément quelques notes. Il s’arrêta un moment pour en savoir plus sur le dénommé Balduran qui serait l’héritier dans l’art de l’épée.

<<_ Que voilà de riche information, dit fièrement Guillaume. Si vous avez un peu de temps, je vais déjà commencer quelques vers …
_ Permettez moi de vous interrompre cher monsieur. J’aimerai interroger cette femme, dit une étrange personne dans son dos.
_ Ah non, s’exclama Guillaume en se tournant ! Je tiens l’histoire de ma …>>

Le barde devînt silencieux. Il découvrit que l’homme mystérieux n’était pas un concurrent, mais un guerrier armé d’une hache imposante. Il porta un regard sur son blason.

<<_ Un … Un chasseur de primes du clan Black Axe, dit lentement Guillaume …>>

Imoen fit un bon en arrière quand elle entendit « chasseur de prime ». Pas de doute qu’il avait entendu leur conversation. De peur qu’ils s’agissent des assassins de Gorion, elle tenta de fuir. Elle fut attrapée avant même d’avoir fait deux pas. Un petit homme embusqué derrière l’avait saisi.

« _ Où vas-tu ma jolie, dit d’un ton sournois le malfrat. On ne te veut pas mal. Juste causé un peu entre personne civilisée.
_ Lâchez moi rufian, ordonna Imoen en se débattant !
_ Kael, lâches là, ordonna cette fois l’homme à la hache. Nous avons attiré des foules. »



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Posted - 03 Feb 2011 :  19:36:57  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Un groupe de soldat armé avait été ameuté. Ils ne correspondaient aux troupes mobilisées pour le festival. C’était des combattants elfes dirigés par une femme.

« _ Peut-on savoir ce qui se passe, demanda comme un inquisiteur la meneuse de troupe ?
_ Rien ma bonne dame, répondit le malfrat qui avait pris un pas de recule. »

Imoen s’approcha lentement sans rien dire vers les soldats elfes en compagnie de Guillaume intimidé par les chasseurs de primes.

« _ Nous lui voulions rien de mal, assura le plus grand. J’ai entendu le nom de quelqu’un qui m’était familier et je me suis approché pour en savoir plus. Quand à mon collègue, il a de mauvaises habitudes de la profession.
_ Oui désolé, compléta son compagnon en se frottant la tête. En la voyant partir, j’ai eu un réflexe. Pardon, pardon.
_ Je vous conseille de quitter le festival, répondit la femme elfe d’un ton ferme. Les chasseurs de primes n’ont aucun droit en ce lieu et ne valent pas plus que les criminels qu’ils pourchassent.
_ Je ne cherchais pas un criminel madame, compléta-t-il honnêtement. Quoi qu’il en soit, le comportement de mon ami mérite la punition que vous nous infligez. Vous qui n’êtes que des elfes dans ce festival. »

Cette remarque avait courroucé la soldate. Il était vrai quelle n’avait aucune juridiction à imposer dans ce festival des peuples des Hommes. Elle garda son calme et les fusilla du regard le temps qu’ils partent.

« _ Merci madame, dit soulagé Imoen. Sans votre intervention, je ne sais pas ce qu’il m’aurait faite.
_ Merci infiniment, ajouta Guillaume en élançant une révérence.
_ C’est peu de chose, répondit la femme elfe. Je pense que d’autres seraient venus à notre place si nous n’avions pas été là. La différence, c’est que nous sommes une troupe armée et que notre mission est d’assurer qu’aucune émeute n’éclate.
_ Vous travaillez pour les organisateurs du festival, questionna Imoen ?
_ Pas tout à fait. Nous appartenons à la garde rapprochée de notre reine qui a été invitée pour être juge de l’épreuve de la plume. Ce qui est un privilège réciproque.
_ Ah oui, s’exclama Guillaume d’un ton en joui ! La rumeur est donc vraie. La grande reine Ellissime va être juge de notre épreuve. En effet, c’est un immense honneur pour nous les troubadour de pouvoir faire nos preuves devant une telle dame de haute lignée. On raconte que sa beauté n’a pas d’égale.
_ Vous le verrez par vous-même lors de votre épreuve barde, dit la femme elfe. Je vous souhaite bonne chance. Vous en aurez besoin. »

La meneuse redirigea sa troupe dans sa ronde. Imoen l’avait échappé belle et s’apprêta à quitter à son tour les lieux. Elle proposa au barde de la rejoindre quand il aura fini sa prose. Elle voulait être la première à l’écouter. Guillaume accepta volontiers le marché et il se mit à l’ouvrage.
La petite souri rose commença son retour au campement du Trône de Fer pour raconter ce qui lui était arrivé. Alors qu’elle faisait très attention au gens autour d’elle pour éviter de retomber sur les chasseurs de primes, son regard fut attiré. Un autre elfe courrait à vive allure. « Où allait-il ? », elle se disait à voix basse.


L’échos du son aigu des pioches fracassant la roche devenait de plus en plus régulier. Le deuxième niveau de la mine était en pleine exploitation. Une trentaine d’individus travaillaient pendant que d’autres assuraient leur sécurité. Sans relâche, la galerie se creusait petit à petit. Chaque pierre était triée minutieusement dans les chariots selon la richesse du minerai qu’elle contenait. La mine de Nashkell était principalement une ressource en fer ce qui donnait une couleur rouge à la terre dans cette région. Mais parfois, des filons de cuivres ou d’argent pouvaient être trouvé en petites quantités.
Depuis quelques jours, la cadence des mineurs était ralentie. Les principaux acheteurs de fer résiliaient un à un leur contrat à cause des rumeurs qui circulaient. De plus, les attaques kobolds étaient fréquentes. On pouvait voir sur leur visage une profonde tristesse. Même si la mine devait fermer, ils travailleraient jusqu’à la fin, mélangeant amertume et dignité.
Le lecteur de Château Suif observait et retranscrivait la scène dans son journal. Il illustra sa rédaction d’un dessin à l’encre noir. C’était pour patienter le temps que Elminster analyse les lieux. Balduran était installé sur un tabouret éclairé par une lampe à l’huile. Un mineur intrigué par sa présence s’approcha de lui durant son temps de pause.

« _ Bonjour jeune homme. Que fais-tu ici avec ta plume ? Ce n’est pas un endroit pour les bardes.
_ Bonjour à vous, répondit Balduran qui rangea ses outils de scribes. Je suis avec un groupe d’aventurier pour enquêter. Je retranscris votre travail dans mon journal pour un éventuel témoignage de votre labeur.
_ Ah bon, dit étonné le mineur qui posa sa pioche. Tu me sembles pourtant jeune pour ce genre de chose. Même si tu es plutôt bien équipé. Par curiosité, ton épée vient de quel forge ?
_ Il s’agit d’une œuvre de maître Taërom Grondemarteau de Bérégost.
_ J’espère qu’il ne l’a pas réalisé avec notre fer des dernières livraisons. Car elle risquerait de se briser au premier coup, dit amèrement l’ouvrier.
_ L’acier de la lame ne vient d’aucune mine, avoua Balduran. Il n’est même pas terrestre.
_ Tu piques à vif ma curiosité jeune homme. Je ne devrais pas te le demander, mais est-il possible de voir la lame ?
_ Je regrette maître artisan, mais pour des raisons de principe, je ne sortirai ma lame qu’en cas de nécessité.
_ Je comprends. Il est bien sage de suivre les préceptes de ses maîtres et je ne vais pas insister … Hm … C’était quoi ce bruit, ajouta-t-il en tendant l’oreille vers un couloir dans lequel un homme en sorti.
_ Parker, cria un ouvrier ! On a eu un accident ! On a besoin de bras ! »




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Balduran Lavidah
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Posted - 07 Mar 2011 :  16:34:17  Show Profile  Visit Balduran Lavidah's Homepage Send Balduran Lavidah a Private Message  Reply with Quote
Suite à l’alerte, le mineur ramassa sa pioche et accourut. Balduran rangea ses affaires et le suivit. Au bout de la galerie, dans une immense salle, un pend de mur s’ était effondré.

« _ Boris ! Ça va, demanda Parker ?
_ J’ai pris des gravas sur le bras, répondit le dénommer Boris. Je devrais m’en tirer avec seulement des bleus. Mais ne te soucis pas de moi. Vas aider les autres ! Nous avons quelqu’un de coincer derrière l’éboulement.
_ Malédiction ! Qui est-ce ?
_ je crois que s’était l’un des elfes de ce matin. Les kobolds ont bloqué l’accès pour l’empêcher de fuir. Il va être lapidé à mort si nous ne le dégageons pas de là.
_ C’est le fameux couloir qui mène vers les accès inférieurs, interrogea Balduran ?
_ Exact jeune homme, répondit Parker. Passes moi un burin sur la table. Le temps presse. »
Le lecteur fournit l’instrument. Le mineur rejoignit ses compagnons dans la tâche. Rapidement, ils dégagèrent les faibles charges redessinant le tunnel. Mais ils rencontrèrent un obstacle de taille. Un rocher de la taille d’un taureau et d’une forte densité brisait leur outil un à un.
« _ C’est pas vrai, dit Parker avec sa pioche fêlée. Ce monolithe n’est pas tombé par hasard. La vermine Kobold avait planifier son éboulement pour nous bloquer un jour l’accès. Et ce pauvre elfe qui est derrière …
_ Laissez moi tenter quelques choses, demanda Balduran en sortant son épée du fourreau.
_ Que comptes-tu faire, s’inquiéta un autre mineur.
_ Je vais vous fissurer ce monolithe.
_ Ne fais pas ça, intervînt Parker ! Tu vas briser ta lame !
_ Je vous l’ai dit maître artisan. Je ne sors mon épée qu’en cas de nécessité. Ayez confiance. »

Les mineurs reculèrent un à un pensant que c’était de la folie. Mais Balduran avait foi dans l’ouvrage de Taërom. Il l’avait vu trancher en deux un lingot d’acier. Même si il ne disposait pas d’une force physique équivalente, il avait confiance dans son art de l’épée pour asséner un coup puissant. Il examina la roche. Il engagea une posture offensive pour frapper. Il élança l’estocade. Le monolithe et la lame émirent un bruit strident. Quelques éclats tombèrent à terre.
« _ Il a formé une entaille, s’exclama bouche béé l’un des mineurs.
_ La lame n’a pas le moindre dommage, ajouta un autre. »
Le jeune homme n’avait pas l’air aussi enthousiaste. Il avait certes réussi là où le burin avait failli, mais ce n’était pas avec ce genre de coup qu’il allait faire un passage. Il voulait continuer sa manœuvre. Une main le bloqua dans son élan.
« - Khalid, dit Balduran en voyant le semi elfe.
_ Calmes tes ardeurs Balduran … Jaheira va s’occuper de la suite. »
Sa femme était déjà à l’ouvrage. Personne ne l’avait vu arriver. Elle tâtonnait l’entaille du monolithe. Pendant quelques secondes, rien ne se produisait.


« _ Arrière engeance maudite, cria un elfe à bout de souffle et couvert de blessures ! Où l’autre monde vous attend ! »
Les kobolds n’écoutèrent pas les mises en garde. Ils avancèrent lentement. Leur adversaire n’était pas de taille face aux nombres et également trop affaibli pour se défendre correctement. Aboyant dans leur langue, ils allèrent donner l’assaut. Puis les oreilles se dressèrent. Le corps suivit pour mieux entendre. Sentant un danger, ils prirent la fuite. L’elfe comprit qu’après leur départ leur réaction. Le passage derrière lui se dégagea. Il se sentit enfin tirer d’affaire.
« _ Par le Grand Arbre, je vous dois la vie, dit-il en s’écroulant de fatigue.
_ Amenez une planche et du lin, cria un mineur. »
Jaheira fut la première à ces côtés. Elle posa ses mains sur les blessures les plus graves et ferma les yeux. La semi elfe semblait en transe. Lorsqu’elle retira ses mains, toutes les marques et plaies derrières disparurent. Le combattant se sentit mieux et parvînt à se relever.
« _ Merci de votre aide demi sœur. Vos dons m’ont redonné vigueur.
_ Faîtes-vous partie du groupe d’explorateur de ce matin, demanda-t-elle ?
_ Oui. Nous avions eu vent des malheurs qui s’abattent sur ses terres. Notre reine nous a envoyé en éclaireur.
_ Oh oh, je vois que Ellessime s’inquiète également, dit une voix derrière. »
L’elfe s’agenouilla quand il vit cet homme. Il salua Elminster avec tout le respect de son rang. Le vieil mage esquissa un sourire et lui demanda de ne pas en faire trop. Par la suite, le combattant expliqua davantage sa mission et conta ce qu’il avait découvert. Son groupe avait été pris dans une embuscade au quatrième niveau. Deux d’entre eux avaient succombé et les autres avaient été faits prisonnier. Les kobolds s’avèrent plus rusé qu’ils ne l’auraient imaginé. Avant de pouvoir fuir, il avait entendu quelqu’un rire. Un rire épouvantable qui résonnait de partout. Il posa une main à l’oreille rien qu’en y repensant. Il faillit en devenir fou.



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